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Eoliennes Bretagne Sud : ils pensent comme nous
Thierry Chabagny : En 2009, membre de l'équipage du maxi trimaran Banque Populaire V skippé par Pascal Bidégorry, en vue d'une tentative de record du Trophée Jules-Verne. En 2012, il devient détenteur du trophée avec Loïck Peyron comme skipper. Lors du tour du monde, il est le barreur qui détient le record de vitesse instantanée avec une pointe à 48,38 nœuds (89,6 km/h)1. Il a participé 17 fois à la Solitaire du Figaro, et fait partie des athlètes du Pôle France de Course au Large de Port-La-Forêt (29) depuis 2001.
Appel de Thierry Chabagny aux voileux : Eoliennes en mer, qui ne dit rien, consent !
Cet appel de Thierry Chabagny de juin 2021 est toujours et même encore plus d'actualité avec ce projet insensé de 45 GW soit 90 zones éoliennes de Saint-Nazaire le long des côtes françaises, dont une soixantaine pour la seule Bretagne, soit encore une cinquantaine de zones industrielles éoliennes chacune de superficie équivalente à de 1, 5 fois Belle-Ile et trois à quatre fois la hauteur de son point culminant, dont une trentaine pour la seule Bretagne.
Appel de Therry Chabagny: Eoliennes en mer, qui ne dit rien consent !
Ce n'est pas vraiment mon style de faire ça, mais là j'ai un peu de mal à comprendre le silence radio de mes amis navigateurs sur le sujet des centrales éoliennes qui se profilent à grands pas suur nos côtes !
Michel Desjoyeaux, Armel Le Cleac'h, François Gabart, Charles Caudrelier, Franck Camas, Loïc Peyron, Sam Davies, Roland Jourdain, Yann Eliès, Jean Le Cam, Paul Meilhat, Charlie Dalin, Jérémie Beyou, Thomas Coville, Kevin Escoffier, Isabelle Autissier et tous les autres que ne cite pas, et qui surfent sur la vague de l'écologie !
Vous êtes pour ou contre l'implantation de ces monstres de 260 mètres de haut ? Vous ne vous êtes pas posé la question ? Vous vous êtes renseignés sur l'intérêt écologique de ces « parcs » ?
Trop préoccupés par la préparation de vos bateaux pour vous intéresser à ce sujet ? Si vos notoriétés acquises à coups de Tour du Monde, de Tour de l'Europe, de Tour de France, de Tour de Bretagne ne servent pas à protéger nos côtes, mais vos intérêts et/ou ceux de vos sponsors, alors arrêtez de nous servir la soupe écologique à chaque départ de course, ou plateau télé, ou interview en mer !
Sinon, c'est que vous êtes de simples pilotes sans âmes, mais je ne le crois pas !
Alors, merci à Voiles et Voiliers, Tip et Shaft, Philippe Eliès, Dominique Guyader, Anouk Corge, Martin Couturié et les autres de questionner les coureurs de renom sur ce sujet grave, et de relayer et d'investiguer en ce sens.
La reconquête de l'Ouest a déjà commencé pour les vendeurs d'éoliennes dans la baie de Saint-Brieuc et Laurent Gouézigoux, ancien figariste, se bat corps et âmes pour la sauver, mais il faut du soutien de poids !
On va nous faire la même entre Groix et Belle-Île, et ça ne sera que le début… alors bougez-vous avant qu'il ne soit trop tard et qu'on slalome en Bretagne comme en Mer du Nord entre les éoliennes et les plateformes pétrolières ! »
Merci à Thierry Chabagny !
Rappelons que ce programme insensé de 45 GW d'éolien en mer est d'intérêt climatique nul dans le contexte français, dangereux pour la sécurité d'alimentation électrique, économiquement et socialement insoutenable, avec des promesses fallacieuses d'emploi et de fortes dépendances étrangères, met en péril des activités comme la pêche côtière artisanale et le nautisme et annihile plus de cent ans d'effort de protection du littoral, de ses paysages et de sa vie marine !
Alors soutenez-nous, rejoignez-nous !
L'éolien offshore européen dans un trou d'air
Trois articles remarquables de Dominique Finon ( CNRS/CIRED) et Etienne Beeker ( France Stratégie) sur les difficultés structurelles ( et non conjoncturelles, comme certains essaient de le faire croire ) de l'éolien offshore en Europe.
Extraits : " L'éolien offshore a été perçu comme la solution miracle pour assurer de manière décarbonée la sécurité d'approvisionnement électrique du continent d'ici dix ans, notamment dans les pays qui rejettent l'option nucléaire, en se basant sur des anticipations de baisses de coût spectaculaires"
"L'illusion des prix bas de l'éolien offshore est un phénomène collectif qui s'est joué dans les interactions entre les différents types d'acteurs.
Les pouvoirs publics, confiants dans les vertus indiscriminées de la concurrence, ont accéléré la fréquence des appels d'offre et engendré une course à la subvention zéro en se confortant de voir les prix demandés par les développeurs baisser à chaque appel d'offres pour lancer rapidement le suivant.
Les banquiers et fonds d'investissement ont prêté à des taux très bas, en se basant sur les affichages de projets et les prix demandés, et non les réalisations effectives. Les fonds, à la recherche de diversification de leurs activités, cherchaient à prendre pied à n'importe quel prix dans un secteur vert présenté comme extrêmement prometteur, en candidatant de façon agressive tout en cherchant à écarter des concurrents ayant de moindres capacités financières.
La croyance de tous dans des courbes d'apprentissage rapide semblables à celles du solaire PV a conduit à la course en avant dans les sauts de taille et le gigantisme, qui ont fini par gripper l'ensemble de la chaine d'approvisionnement.
Les fabricants de turbines se sont retrouvés pris dans une course qui les a obligés à réduire dangereusement leurs marges et les a exposés à une remontée brutale du coût des intrants (l'acier, le cuivre, les matériaux composites et donc le gaz…).
Pour finir personne n'a voulu croire que la période de taux très bas qui a prévalu ces dernières années était passagère....
Cette illusion a été amplifiée par les ONG et l'International Renewable Agency (IRENA), aux publications orientées et, il faut le dire, trop souvent dénuées d'objectivité. Elles n'ont cessé de communiquer sur cette fantastique chevauchée de tailles à la hausse et de coûts à la baisse. C'est ainsi que s'est établi le mythe de l'éolien offshore, solution miracle qui allait permettre de boucler le mix électrique"
En conclusion, la crise actuelle de l'éolien offshore en Europe (et aux États-Unis) n'est pas celle d'une entrée dans la maturité, comme certains la voient, mais d'abord une crise structurelle du mode de gouvernance des politiques de promotion d'ENR, relevant plus de choix idéologiques que de choix rationnels à base d'analyses technico-économiques approfondies.
Articles complets : Étienne Beeker, « Après le boom de l'éolien offshore en Europe : quelles conditions pour un redémarrage ? », Notes de l'Ifri, 23 octobre 2023
Etienne Beeker, Dominique Finon : L'éolien offshore européen dans un trou d'air, https://www.telos-eu.com/fr/economie/leolien-offshore-europeen-dans-un-trou-dair.html
Dominique Finon, Eolien en mer, Après son envol spectaculaire, un « retour sur terre » difficile, Enerpresse, 11 decembre 2023
François Goulard nous écrit (8/10/23)
« Comme vous le savez, j'aime passionnément la mer et les voiliers. J'aime passionnément les paysages marins et parmi ceux-ci , ceux qui sont les plus beaux , ceux des côtes bretonnes. Ce qui fait de moi un adversaire acharné de ce projet criminel d'éoliennes au large de Belle-Ile , parce qu'il est inadmissible de massacrer un paysage d'une beauté insurpassable."
Loïk Le Floch-Prigent ( VA, 5 octobre 2023)
"Contrairement à ce qui est matraqué depuis des années, la Bretagne n'a pas besoin de cette source intermittente d'énergie, elle est alimentée par les centrales nucléaires de ses régions voisines, par la centrale Pellets/Charbon de Cordemais (près de Saint-Nazaire) et la centrale à gaz de Landivisiau"
"Attaquées par le vent, le sel, poursuivies par les tempêtes et les courants marins, les éoliennes marines finiront par disparaître, laissant derrière elles des fondations en béton dont la faune marine s'accommodera, mais, en attendant ces jours heureux, nos descendants auront souffert d'instruments inutiles et coûteux qu'ils n'ont ni désirés ni demandés"
Bernard Quiriny, Astérix et les éoliennes de Saint-Nazaire ( Le Point, Sept.2022)
"La mer n'est pas la terre, le littoral n'est pas
une vallée, et dézinguer l'horizon marin avec des pylônes de 180 mètres de haut
est un acte d'une portée symbolique énorme, une violation de sanctuaire,
presque un sacrilège. La mer, la ligne où elle rencontre le ciel, sont plus
qu'un tableau paysager : c'est un refuge pour l'imagination, une limite
mentale, une fenêtre métaphysique. Le promeneur qui contemple l'horizon marin a
des idées de bout du monde, d'appel du large, de grandeur et d'ivresse, le
vertige de l'infini"
Jean-Marc Jancovici devant la Commission Aubert - 16 mai 2019
« L'éolien offshore aujourd'hui, c'est 25 milliards d'euros qui vont partir dans ce dispositif qui a encore moins d'intérêt que l'éolien terrestre. S'il y a un truc qu'il faut arrêter tout de suite, c'est bien ça ! Avec ces 25 milliards d'euros vous avez de quoi payer 6000 euros de prime de conversion du fuel en pompe à chaleur aux quatre millions de ménages français qui sont chauffés au fuel, qui sont souvent des ruraux, souvent précaires. Qu'on augmente mon taux d'imposition pour ça, moi je veux bien ! Mais qu'on me prélève un centime de plus pour payer l'éolien offshore, ce truc de Shadock ! »
Yann Queffelec ( Chroniques du Télégramme)
Le Télégramme, 4 juin 2021 :"Viol était jadis un mot sacré... Entachée pour toujours, c'est la baie de Saint-Brieuc qui risque de l'être bientôt. Arrêtez le massacre, arrêtez le viol de la mer... Et moi qui croyait que l'on voulait sauver l'océan chez nous, protéger Mère Nature et donner l'exemple au mode entier !Transition énergétique ? Avenir radieux ? C'est ça le motif du barnum éolien ?Jamais l'avenir n'aura coûté aussi cher à nos enfants, jamais il n'aura détruit la mer en Bretagne comme il le fait avec le soutien d'écolos aux dents longues … L'époque est cinglée ! »
Le Télégramme 5 août 2022 : "Qui a dit oui aux éoliennes, dans ce pays ? Oui à la destruction des couchers de soleil atlantiques ? À la dégradation d'un milieu naturel aussi vertueux pour l'air que nous respirons que la forêt d'Amazonie ? Oui à l'implantation de ces moulins à blabla dont aucun texte scientifique ne garantit l'efficacité ? Oui à la valeur morale de l'argent nécessaire à leur implantation : une palanquée de milliards et d'avantages au besoin. Ils sortiront de la poche de vos enfants et petits-enfants sous forme de factures d'électricité. De l'argent sûr, obligatoire et quasi fiscal. Ça n'arrive jamais que le prix de l'énergie soit connu à l'avance. On y arrive, à cette aberration, avec les éoliennes de Saint-Brieuc et d'ailleurs. »
https://www.letelegramme.fr/debats/miscellanees-compris-05-08-2022-13137258.php
Le Télégramme, 10 janvier 2020 : "La laideur, outre le critère esthétique, c'est l'usurpation d'un paysage immémorial, propriété exclusive et non bornée des nuages, des oiseaux et des esprits errants... C'est un coup de couteau dans l'oeil du créateur qui nous a légué l'Univers, c'est le viol en réunion du mystère invisible des choses La laideur, c'est un mensonge écologique mal ficelé par les voyous du fait accompli. Refusons les éoliennes comme nous avons refusé Plogoff et les radars de l'écotaxe. Cessons d'imaginer avec elles une alternative au nucléaire, secondées qu 'elles seraient par la centrale à gaz de Landivisiau
François Goulard, (alors Président du Conseil Departemental du Morbihan), Sept 2020
Lors de la Consultation Publique sur le parc éolien Bretagne Sud, M. François Goulard, alors Président du Conseil Départemental du Morbihan, faisait connaitre son oppostion résolue au projet de zone industrielle éolienne Bretagne Sud , notamment par une lettre au préfet et une contribution au débat : «Il s'agirait d'un préjudice considérable pour notre région ; pour les pêcheurs, qui perdraient l'accès à une ressource très riche ; pour le tourisme, en raison de la perte d'attractivité d'une nature défigurée… Ce projet serait un crime contre une nature d'une beauté insurpassable. Transformer la mer côtière en zone industrielle est tout bonnement insensé »