AO9 : Le saccage programmée du littoral breton par l’éolien en mer continue et s’aggrave
Décidément, la machine bureaucratique ne s'arrête pas et l'été est propice aux mauvais coups. La Commission de régulation de l'énergie vient de lancer l'appel d'offre AO9 pour l'extension de Bretagne sud à proximité et bien en vue de Belle-Île, Groix et Quiberon (éolien flottant 450 à550 MW), d'Oléron (1000 à 1250 MW, éolien flottant ou posé à déterminer) et deux parcs en Méditerranée. Ceci alors que l(attribution de la tranche précédente de Bretagne sud, AO5, a été extrêmement problématique.
La Commission de régulation de l'énergie (CRE) a lancé l'appel d'offres pour les extensions des parcs éoliens en mer en Bretagne sud, au large de l'île d'Oléron en Méditerranée. Publication sur son site internet lien .
Cet appel d'offre AO9 concerne les extensions du parc de Bretagne sud à proximité et bien en vue de Belle-Île, Groix et Quiberon (éolien flottant 450 à550 MW), celui au large d'Oléron (1000 à 1250 MW, éolien flottant ou posé à déterminer) et deux parcs en Méditerranée (un en Occitanie et l'autre en Provence-Alpes-Côte d'Azur (éolien flottant, 450 à 550 MW).
Le calendrier est le suivant : Les candidats intéressés disposent jusqu'au 20 septembre 2024 pour déposer leurs candidatures, avant la phase de dialogue concurrentiel qui devrait conduire à la publication du cahier des charges en avril 2025, pour une attribution du projet actuellement envisagée en octobre 2025.
Cette nouvelle formule d'appels groupés résulte de la loi accélération des ENR. Les candidats sont libres de postuler pour les quatre projets, les options préconisées, sont qu'ils ne puissent en remporter que deux au maximum. Autre nouveauté : les futurs exploitants des parcs pourront vendre jusqu'à 30% de l'électricité produite à des tiers sous la forme d'un contrat de vente en gré à gré. Jusqu'à présent toute la production était revendue à EDF-OA (EDF obligation d'achat) et faisait l'objet d'un complément de rémunération. Compte-tenu de l'ampleur de la production inutile à prix négatifs, gageons que ce seront finalement les contribuables et clients français qui assureront l'ensemble des coûts complets, bien supérieurs aux seuls coûts de production !
Ceci alors que pour la première partie de Bretagne sud (AO5) , la CRE a émis de très grosses réserves : « des développeurs n'escomptant pas de freins technologiques pour poursuivre la montée en puissance des machines », des « hypothèses incertaines quant aux innovations qui seront disponibles et, des trajectoires ambitieuses de baisse des coûts »et finalement appelé à durcir les critères de solidité financière des appels d'offre ». « la CRE n'a pas attribué les points relatifs à la crédibilité des CAPEX et des puissances des turbines au lauréat, ce qui aurait pu logiquement conduire à l'écarter. Lien
Selon plusieurs articles parus récemment dans la presse française, le projet Bretagne sud mené par Pennavel pourrait même ne pas se faire »cf lien et que le lauréat allemand du parc offshore de Belle-Île dans la tourmente ? lien
Ceci alors que la Commission sénatoriale d'enquête sur la production, la consommation et le prix de l'électricité aux horizons 2035 et 2050 considère que « l'éolien en mer constitue un pari risqué, compte tenu des coûts réels de ces technologies, de leurs difficultés d'acceptabilité et de la faible maturité technique de l'éolien flottant. Les objectifs très ambitieux qui ont été affichés par le discours de Belfort ne pourront du reste pas être tenus » . « À cet égard, la commission d'enquête se doit de faire part de son étonnement sur le prix résultant de l'offre retenue pour l'appel d'offres portant sur un parc éolien flottant en mer au large du sud de la Bretagne. »
De quelle légitimité politique bénéficie donc cet appel d'offre AO9, dans le contexte particulier que nous connaissons, avec des ministres "responsables" démissionnaires , sans loi énergie climat, qui aurait pourtant dû être votée cette année?
Le littoral breton défiguré pour une énergie techniquement non mature, hors de prix, inutile à la décarbonation, dangereuse pour la stabilité du système électrique, intermittente, variable et dispersée géographiquement, occupant mille fois plus d'espace que les modes de production classiques, ça suffit !
Tous ceux qui sont attachés à la Bretagne et à la mer doivent ce mobiliser contre ces projets insensés. Rejoignez-nous, aidez-nous !
Article Le marin ; ci-joint cartes et CP commun PIEBÏEM-SYNADEPA