Atterrage de la zone éolienne Bretagne sud : pour les "villes de surf", Plouharnel et Saint-Pierre Quiberon, c’est non !

Après la Communauté de Belle-Île et le Syndicat du Pays d'Auray, Erdeven, Quiberon, les "deux villes de surf"  Plouharnel et Saint-Pierre Quiberon ont répondu non le 17 novembre en Conseil Municipal à la consultation préfectorale sur le projet d'atterrage de la zone éolienne Bretagne sud. La mobilisation a payé ! 1) Plouharnel : quelle compatibilité avec les activités nautiques et le Grand Site de France ? 2) Saint-Pierre Quiberon, la ville aux 17 plages et à la vague protégée. 3) La « réserve de vague » de Saint-Pierre Quiberon- attention, les vagues peuvent mourir !

1) Plouharnel : quelle compatibilité avec les activités nautiques et le Grand Site de France ?

PIEBIEM constate journellement que peu de nos concitoyens de Plouharnel sont au courant de ce projet de zone industrielle éolienne, et des impacts qui en résulteront nécessairement si le projet voit le jour. Faute d'information et de débat, la démocratie locale et environnementale est bien malmenée alors que vont bientôt s'ouvrir les enquêtes publiques sur le raccordement, puis sur le projet éolien.

Quels seront par exemple les impacts sur la zone Natura 2000 protégeant les dunes, sur la label grand site de France, sur les sites mégalithiques d'Erdeven ? Quels seront les impacts de la zone éolienne sur les activités nautiques nombreuses et qui attirent de nombreux pratiquants sur les plages de Plouharnel, en particulier celles de Sainte Barbe et de la Guérite ? Quel effet, en particulier sur le surf et sur les activités d'enseignement de l'ESB (Ecole de Surf de Bretagne) ?

PIEBÎEM a donc demandé au Conseil Municipal de Plouharnel, si fortement impacté par l'atterrage de Bretagne sud, de prendre une position similaire à celle des élus de Belle-Île et d'Erdeven : avis négatif ! Ce qui a été fait ! La mobilisation a payé !

2) Saint-Pierre Quiberon, la ville aux 17 plages et à la vague protégée …

Une zone éolienne industrielle de l'ampleur de Bretagne sud est l'équivalent d'une petite chaine de montagne en ce qui concerne l'effet sur le climat local, les vents, la courantologie, les vagues … La mairie de Saint-Pierre Quiberon prévoit-elle de demander une étude d'impact précise de la zone éolienne sur les activités nautiques pratiquées sur les 17 plages de la commune - surf, kite, char à voile, kayak, … Quel effet, en particulier sur le surf et sur les activités d'enseignement ? Saint-Pierre Quiberon sera-t-elle encore une « ville de surf » ? Quel plaisir de pratiquer toutes ces activités nautiques  devant un mur d'éoliennes ?

Quel encombrement spatial du raccordement sur les fonds marins ? Quelle zone interdite d'accès, ou à accès très restreint.... Quels impacts sur la biodiversité ? En effet, dans sa partie maritime, le raccordement devrait affecter des habitats très riches, spécifiques et à vrai dire exceptionnels tels des bancs de maërl, des herbiers de zostère et des forêts de laminaires qui font partie de la liste des habitats menacés et/ou en déclin de la Convention OSPAR et protégés à divers titres . Quels effets sur la courantologie en général et les déplacements des sédiments ?

Ces questions, ainsi que l'intérêt général (ou plutôt le manque d'intérêt généra du projet ont été abordées lors d'une séance spéciale du Conseil Municipal de Saint-Pierre Quiberon où les associations opposées au projet ont pu se faire entendre. Avis négatif !

3) La « réserve de vague » de Saint-Pierre Quiberon- attention, les vagues peuvent mourir !

Plouharnel et Saint-Pierre Quiberon ont été labellisées "Ville de surf" en 2016 par la fédération nationale comme Biarritz, Lacanau... et Guidel. La qualité des spots de Plouharnel - notamment Sainte Barbe, La Guérite…attire chaque année des milliers de pratiquants sur sept grands plages, dont certaines s'ouvrent sur le (encore !) magnifique panorama de la Baie de Quiberon-

Saint-Pierre Quiberon s'est inquiété dès 2022 de la préservation de son littoral et de ses sites de surf par une initiative originale : la création d'une réserve de vague, la première en France, dont l'objectif est de « préserver et promouvoir la richesse et la qualité des vagues ». Concrètement, il s'agit de préserver un espace délimité dans lequel la qualité des vagues ne devrait pas être perturbée par des interventions humaines. Si la vocation première était de protéger les conditions de surf, cette forme de classement est devenu une figure de proue pour alerter sur tout l'écosystème marin : faune, coraux…

Cela semble difficilement compatible avec le projet de zone éolienne Bretagne sud !

PIEBîEM (Préserver l'Identité Environnementale de la Bretagne sud et des Îles contre l'Eolien en Mer) rappelle son opposition à un programme insensé d'éolien en mer climatiquement nul voire négatif, électriquement inepte car dangereux pour la sécurité d'alimentation électrique, au coût de production exorbitant et économiquement non soutenables, néfaste pour l'économie locale, ravageur pour nos paysages littoraux et leur biodiversité unique-.