Attribution de AO5 : PIEBÎEM dénonce l'opacité du processus et le déni des réalités

17/05/2024

Concernant l'attribution de AO5 (première tranche de 250 MW du parc Bretagne sud (qui est censé en comprendre une seconde de 500MW), l'Association PIEBÎEM dénonce un processus opaque de légalité douteuse conduisant à la désignation d'un lauréat de substitution, qui n'était pas celui sélectionné par la CRE. Celui-ci en effet n'avait pas déposé son dépôt de garantie, l'explication la plus probable étant l'impossibilité de se procurer des éoliennes suffisamment puissantes (17MW) telles que spécifiées dans la demande d'aide d'Etat.

Le lauréat résiduel (le consortium Bayware-Elicio) n'a encore construit aucun parc éolien en mer, posé ou flottant, contrairement à deux compétiteurs plus expérimentés, Equinor et Ocean Wind, qui auraient renoncé selon les informations publiées ce jour par le media GreenUnivers. Et pourtant, il n'est pas avare d'engagements étrangement ambitieux, notamment sur le prix.

L'éolien flottant à moins de 100 €/MWh, vraiment ? PIEBÎEM dénonce un mépris des réalités et une marche forcée à l'industrialisation de nos littoraux basée sur le déni, voire les mensonges destinés à forcer la main des décideur avec un coût réel final qui sera beaucoup plus important...

Cf notre CP complet ci-joint et dans la section CP. 

Plusieurs organes de presse ont repris des éléments de notre communiqué dans des articles assez équilibrés

Ouest-France lien  dans un article intitulé Éoliennes flottantes. La Région Bretagne satisfaite, les opposants dubitatifs signale que « L'annonce du nom du consortium chargé d'implanter le premier parc éolien flottant français au large du Morbihan suscite des réactions contrastées. Après la réaction du Président de la Région Bretagne, évidemment très favorable et qui aggrave même la charge en considérant qu' « il est indispensable de maintenir un rythme de déploiement d'éolien flottant coordonné à une stratégie industrielle exigeante, pour soutenir pleinement cette filière innovante », ce qui laisse présager encore bien d'autre projets et extensions, l'article rend compte de nos arguments sur le « mépris des réalités et une marche forcée à l'industrialisation de nos littoraux basée sur le déni, voire les mensonges destinés à forcer la main des décideurs… avec un coût réel final qui sera beaucoup plus important »

Les Echos lien dans un article intitulé La Bretagne escompte des retombées industrielles liées au parc flottant de Belle-Ile-en-Mer reprend les mêmes déclarations du Président de la région Bretagne et ajoute : « Localement, tous ne partagent pas cet optimisme. « Le candidat retenu n'a encore construit aucun parc éolien en mer, contrairement à ses deux compétiteurs Equinor et Ocean Wind », a réagi l'association Préserver l'identité environnementale de la Bretagne sud et des îles contre l'éolien en mer, Piebîem, dans un communiqué….L'association dénonce notamment le prix d'achat, largement en dessous des 100 euros le MWh, qu'elle juge « irréaliste ». Un élément que n'a pas, quant à elle, commenté la région Bretagne… »

Le Télégramme lien  publie de larges extraits de notre communiqué dans un article intitulé Parc éolien de Bretagne Sud : l'association Piebiem « dénonce un processus d'attribution opaque »: « l'association Piebiem dénonce un processus opaque de légalité douteuse conduisant à la désignation d'un lauréat de substitution, qui n'était pas celui sélectionné par la CRE. Celui-ci en effet n'avait pas déposé son dépôt de garantie, l'explication la plus probable étant l'impossibilité de se procurer des éoliennes suffisamment puissantes (17 MW) telles que spécifiées dans la demande d'aide d'État… Le candidat résiduel n'a encore construit aucun parc éolien en mer, posé ou flottant, contrairement à deux compétiteurs plus expérimentés, Equinor et Ocean Wind, qui auraient renoncé selon les informations publiées ce jour par le media GreenUnivers. Et pourtant, il n'est pas avare d'engagements étrangement ambitieux, notamment sur le prix »

Merci à eux !

En ce qui concerne Bretagne-Sud, cette aberration qui cumule les inconvénients du posé (proximité des côtes) et du flottant (coûts extravagants, immaturité technique), PIEBÎEM considère qu'il est temps d'arrêter les frais !

Par ailleurs, PIEBÎEM rappelle son opposition à un programme éolien en mer insensé de 45 GW, qui constitue une industrialisation à marche forcée de la mer côtière sans intérêt climatique dans le contexte français, dangereux pour la sécurité d'alimentation électrique, économiquement et socialement insoutenable, ravageur pour nos paysages littoraux et leur riche biodiversité. avec des promesses fallacieuses d'emploi et de fortes dépendances étrangères et mettant en péril des activités essentielles comme la pêche côtière artisanale, le nautisme, le tourisme…

D'autres organes de presse qui ont annoncé l' "attribution" de Bretagne Sud se sont aussi montré assez critiques, nous y reviendrons ultérieurement