Attribution de Bretagne Sud (AO5) : Le feuilleton BayWa.re continue, Pennavel comme un canard sans tête…

17/03/2025

Il y a moins d'un mois, Pennavel se félicitait de la prise de contrôle de BayWa r.e. par le puissant groupe suisse EIP, qui devait permettre d'adosser le projet de zone éolienne Bretagne sud à un partenaire financier solide. Moins d'un mois plus tard, BayWa a dû annoncer que cette opération a échoué et a dû recapitaliser en urgence sa filiale renouvelable pour trois ans. PIEBîEM plaint la communication de Pennavel qui aura du mal à annoncer cette nouvelle péripétie de manière positive- pour eux.  Il se peut que ce soit la fin de Pennavel,, mais malheureusement pas forcément celle de Bretagne sud puisque l'appel d'offre AO9 pour 500MW est en cours. Nous restons donc plus que jamais mobilisés.

BayWa/ EIP : un accord qui n'a pu être conclus pour des raisons économiques...

Il y a moins d'un mois, Baywa AG annonçait triomphalement qu'il cédait le contrôle de sa filiale renouvelable, attributaire avec Elicio de la zone éolienne Bretagne Sud AO5 dans les conditions rocambolesques que l'on sait, au fonds d'infrastructure suisse Energy infrastructure partners (EIP). Cette cession était intéressante au plus haut point pour BAYWa qui, très en difficulté, pouvait ainsi sortir BAYWar.e. et ses 4 milliards de dettes de son bilan. D'actionnaire minoritaire, le puissant suisse EIP devenait actionnaire majoritaire avec 65% des actions, BayWa en conservant 35%  lien

Pennavel faisait hautement savoir qu'il se réjouissait de cette prise de contrôle d'EIP qui ne pouvait que procurer un futur moins incertain au projet de zone éolienne Bretagne sud, pour sa première partie de 250 MW (AO5) . Solidement adossé au très puissant EIP, le projet ne pouvait que flotter fièrement vers un avenir de bénéfices pour ses promoteurs.

Las, moins d'un mois plus tard, le 17 mars, BayWa a dû annoncer que son accord avec EIP pour le contrôle de la filière renouvelable BayWA.r.e avait échoué. Lien 

« Le groupe allemand de négoce agricole BayWa, en difficulté, a déclaré lundi qu'il conserverait une participation majoritaire dans son unité d'énergie renouvelable BayWa r.e. après l'échec d'un accord initial avec l'investisseur Energy Infrastructure Partners… Un accord final sur les détails de ce concept n'a pas pu être conclu pour des raisons économiques. »

Faut-il comprendre que l'état financier de BayWa r.e. est encore pire qu'annoncé ?

Une recapitalisation d'urgence pour 3 ans lien

Dans un communiqué filandreux, BayWa AG a annoncé rester l'actionnaire majoritaire de BayWa r.e. en mettant en œuvre un concept de financement alternatif,. Les banques et les principaux actionnaires de BayWa fourniront de l'agent frais à BayWa r.e., de sorte que celle-ci soit financée jusqu'à fin 2028, - une partie de l'argent sera versée directement à BayWa r.e. sous forme de crédit, l'autre partie par le biais d'un nouveau prêt d'associé de la BayWa AG. Au total, BayWa r.e. recevra ainsi, selon ses propres indications, environ 435 millions d'euros.

En procédant ainsi, BayWa AG s'épargne une forte dépréciation, mais aussi, la convocation d'une assemblée générale extraordinaire très risquée. En effet, les fonds propres restent positifs sans l'amortissement.

NB Jusqu'à fin 2028, ça ne permet pas mettre en route Bretagne sud ! D'autant que EIP, qui reste actionnaire minoritaire- pour l'instant, a annoncé vouloir réduire la taille de BayWa r.e. de manière saine.

On peut lui suggérer d'abandonner certains projets fantaisistes et très risqués comme Bretagne sud !

On est inquiet pour la communication de Pernnavel : comment vont-ils cette fois-ci pouvoir présenter cette nouvelle péripétie, cette dernière réorganisation comme positive pour leur projet Bretagne Sud ?

Mais attention : si Pennavel est mort dans sa forme actuelle, cela ne signifie pas que nous avons gagné et que Bretagne sud ne se fera pas.

Une possibilité malheureusement encore ouverte et qui aurait une certaine logique est que l'AO5 Bretagne sud soit reprise et fusionnée avec AO9, soit l'attribution de la seconde partie de la zone éolienne de 500 MW (l'appel d'offre AO9 doit être attribué début 2026).

PIEBÎEM reste donc, plus que jamais, mobilisé