Dunkerque : une enquête publique volée, la démocratie bafouée

10/12/2024

Vent-Debout 59 lien s'indigne à juste titre du résultat de l'enquête publique sur la zone industrielle éolienne de Dunkerque : 94% d'opinions défavorables, mais avis favorable de la Commission d'Enquête Publique. La Commission a considéré que les partisans du projet ont « une sensibilité plus fine des enjeux liés à la transition énergétique » et que eux seuls « ont compris que la transition énergétique est un enjeu essentiel pour la lutte contre le réchauffement climatique ». Si on part du principe que seuls les partisans des Energies Fatales Intermittentes se soucient du problème climatique d'une part, et que seuls ils en proposent une solution d'autre part, on est mal parti ! Cette malhonnêteté systémique et très intéressée, qui se couple généralement à une idéologie antinucléaire, doit être dénoncée et combattue.

Comment une commission d'enquête publique peut émettre un avis favorable quand plus de 94% des contributeurs ont émis des avis défavorables ?

Vent-Debout 59 s'indigne à juste titre contre le résultat de l'enquête publique sur la zone industrielle éolienne de Dunkerque : lien  : « Stupeur et écœurement, voilà les sentiments qui ont envahi nombre d'entre nous à la lecture de cette enquête publique. Comment une commission d'enquête publique peut émettre un avis favorable quand plus de 94% des contributeurs ont émis des avis défavorables ? Malgré une participation record de 2882 contributions, dont plus de 94% étaient des avis défavorables et argumentés, la commission d'enquête publique a émis un avis FAVORABLE à l'implantation du projet des éoliennes en mer de #Dunkerque.

Outre les particuliers, ce sont les ONG et de nombreux organismes qui ont apporté des argumentations de grande qualité. Notre association, qualifiée de « collectif » dans ce rapport, a fourni un travail conséquent d'arguments sourcés pour dénoncer l'emplacement de ce projet. En voici le résultat ici, dont les références sont régulièrement mises à jour lien.

La participation à cette enquête publique a été qualifiée en off d'une véritable participation record pour une enquête publique » et le résultat été le suivant : 4,3% de contributions favorables au projet, 94,4% de contributions défavorables, 1,3% de contributions exprimant des réserves, des demandes de précisions…

Causez toujours, on ne vous entendra pas : seuls les partisans du projets sont entendus car ils ont « une sensibilité plus fine des enjeux liés à la transition énergétique »

Suite du compte-rendu de Vent -Debout59 lien  : « Nous trouvons surtout dans ces rapports une grande partie du dossier des promoteurs, reprenant la description détaillée du projet, et toutes les réponses qu'ils ont apporté aux critiques des avis de la CNPN et l'Autorité environnementale (Ae). La commission n'a fait que reporter l'ensemble de leurs réponses sans jamais vérifier la véracité ou l'intégrité des études citées, comme par exemple l'étude de « Vue sur Mer », cabinet créé à l'occasion du débat public du projet éolien en mer de Dieppe Le Tréport, qui fait l'éloge des sites industriels éoliens en mer sur le tourisme local, sauf que cette étude est financée par ENGIE Green, un promoteur éolien… »

Les partisans du projet ont l'air d'avoir les faveurs de la commission puisqu'ils ont « une sensibilité plus fine des enjeux liés à la transition énergétique" (Sic) . A la fin du paragraphe la commission « prend acte » de l'ensemble des collectivités et associations qui soutiennent le projet car elles seules ont compris que la transition énergétique est un enjeu essentiel pour la lutte contre le réchauffement climatique ( resic) Cet aveu coupable, démontre la déconsidération de la commission vis à vis des associations qui ne verraient pas le projet éolien en mer comme « une opportunité pour le Dunkerquois« . Comment la commission peut-elle mettre de côté cet argument : le territoire n'a pas besoin de ce moyen de production électrique peu carboné puisqu'il possède déjà un moyen de production moins carboné et pilotable ?.Ajouter un moyen de production plus carboné et intermittent ne contribue au final qu'augmenter le réchauffement climatique. »

En effet, si on part du principe que seuls les partisans des Energies Fatales Intermittentes se soucient du problème climatique d'une part, et qu'ils en proposent une solution d'autre part , on est mal parti ! Cette malhonnêteté systémique et très intéressée, qui se couple généralement à une idéologie antinucléaire, doit être dénoncée et combattue (voir par exemple lien )

PIEBÎEM soutient la lutte contre la zone industrielle éolienne de Dunkerque

PIEBîEM salue amicalement et soutient donc Vent Debout 59 et toutes les associations opposées à la zone éolienne de Dunkerque ; nous avions d'ailleurs participé à la Consultation publique en ce sens lien .

Il faut dire que Dunkerque cumule les inconvénients qui devraient aboutir à son abandon : au sein d'une Zone Natura 2000, en plein milieu d'un goulot de migration majeur d'oiseaux marins ; à proximité des côtes ( 48 éoliennes à 11km. des plages belges parmi les plus touristiques alors que les parcs éoliens belge et hollandais sont situés à plus de 30 km des côtes) ; un choix de zones qui rend deux routes maritimes au départ du port d'Ostende inutilisables, et menace la sécurité de la navigation. Même les dockers Dunkerquois s'opposaient au projet qui « chevauche la zone de service de trafic maritime du port de Dunkerque ». Les armateurs « ne prendront plus le risque » de passer par Dunkerque avec « une entrée de port obstruée par ce parc éolien ». Les dockers y voient aussi un risque pour le bon fonctionnement des balises, des radars et de « tous les autres équipements » utiles aux entrées des navires au port. » lien 

De façon générale, PIEBÎEM ( Préserver l'Identité Environnementale de la Bretagne sud et des îles contre l'Eolien en Mer) rappelle son opposition à un programme éolien en mer insensé de 45 GW, qui constitue une industrialisation à marche forcée de la mer côtière sans intérêt climatique dans le contexte français (en raison du back-up fossile nécessité par l'intermittence de la production électrique, incompatible avec un suivi de charge par le nucléaire), dangereux pour la sécurité d'alimentation électrique, économiquement insoutenable lorsqu'on considère l'ensemble des coûts systèmes et associés, ravageur pour nos paysages littoraux et leur riche biodiversité, avec des promesses fallacieuses d'emploi et de fortes dépendances étrangères, mettant en péril des activités comme la pêche côtière artisanale, le nautisme, le tourisme-