Eolien en mer : les Plus Belles baies du Monde ne sont pas décidées à se laisser faire !

13/05/2024

Le débat CNDP n'est pas encore dépouillé que Michel Gioria, délégué général du lobby France renouvelable qui n'ose plus s'appeler France Energie Eolienne triomphe : « D'autres Régions comme la Bretagne et les Pays de la Loire ont accepté d'être « les principales tributaires des futurs parcs éoliens en mer ».Eh bien, c'est plutôt raté…. 

Après le Conseil Départemental du Morbihan (cf notre fil d'actu),  ce sont l'Association des plus belles baies du Monde et l'Association des L'Association Vendéenne des Elus du Littoral (AVEL) qui font savoir leur opposition à de l'éolien posé trop proche des côtes

Les « plus belles baies du Monde » contre l'Eolien en mer à proximité des côtes

« L'association internationale des Plus belles baies du Monde réagit à son tour sur le dossier polémique des éoliennes en mer. Dans un communiqué envoyé ce lundi 6 mai, elle explique que son conseil d'administration « a adopté à l'unanimité une résolution de soutien aux motions votées par les élus des Sables-d'Olonne et de la Vendée ». Pour rappel, l'État envisage un nouveau parc posé à 15 km des Sables-d'Olonne (qui fait partie du club des Plus belles baies du Monde) et de Saint-Gilles-Croix-de-Vie d'ici dix ans…

Louis Thébault, le président, écrit que « les énergies renouvelables doivent avoir leur place dans notre avenir, mais pas au détriment de la beauté de nos sites remarquables » et indique que « les plus belles baies du monde sont unies pour préserver leur authenticité ».

Reprenant les arguments des élus, il explique ne pas être « contre les éoliennes en soi, mais pour des éoliennes à la technologie innovante, combinant l'énergie de l'air et de l'océan » et prêt à « soutenir des projets flottants à bonne distance des côtes, hors de visibilité". Lien vers l'article

Quiberon fait aussi partie des plus Belles Baies du monde!

Le club des plus belles baies du monde est une association internationale fondée à Vannes par Bruno Bodard, Michel Met et Hervé Laigo (respectivement directeur, président et trésorier de l'office de tourisme du pays de Vannes, dans le golfe du Morbihan) et une marque déposée créée à Berlin le 10 mars 1997. Elle regroupe (en 2022) 43 baies dans 26 pays représentant chacune une collectivité qui offre une façade maritime sur une baie ou golfe remarquable du littoral mondial. Les baies adhérentes doivent remplir certains critères tels que : faire l'objet de mesures de protection ; disposer d'une faune et d'une flore intéressante ; disposer d'espaces naturels remarquables et attractifs ; être connue et appréciée sur le plan local et national ; être emblématique pour la population locale ; avoir un certain potentiel économique

PIEBÎEM rappelle que deux baies de la façade Atlantique font partie des Plus Belles Baies du Monde : la Baie des Sables d'Olonne et la Baie de Quiberon. Alors nous aimerions que les élus de la baie de Quiberon qui verront leur horizon barré une soixantaine d'éoliennes de plus de 260 mètres de haut ( zone industrielle Bretagne sud) se mobilisent un peu plus.

Par ailleurs, le golfe de Roses en Catalogne qui fait aussi partie du Club, connait une forte vague de contestation contre le principe même de l'éolien en mer qui pourrait servir d'exemple. Des élus locaux se mobilisent sur le thème : aucun Parc marin le long de la Costa Brava  lien 

Parc éolien au large de Saint-Gilles et des Sables : les élus vendéens toujours sans réponse de l'Etat

L'Association Vendéenne des Elus du Littoral (AVEL) ne décolère pas contre l'État. Début mars, celui-ci a dévoilé un document montrant les zones propices au développement de l'éolien en mer dans notre pays. Il préconise de créer un parc éolien à une quinzaine de kilomètres des côtes de Saint-Gilles-Croix-de-Vie et des Sables-d'Olonne d'ici dix ans. Les élus n'en veulent pas, et le font savoir…La carte en question n'a pas manqué de faire bondir les élus locaux, tant sur le fond que sur la forme, qui proposent une autre solution loin des côtes, un parc flottant ou posé, qui n'impacterait pas les pêcheurs.

« Nous avons fait avec les élus du littoral une visite en Écosse et on se rend compte que ce qui est possible là-bas ne l'est pas chez nous, c'est très étonnant. Le gouvernement nous dit qu'on n'a pas la technologie pour faire du flottant avant 2050. L'Ecosse va faire du flottant à partir de 2032 sur 17 gigawatts, ce qui correspond à 34 parcs de Noirmoutier ou de Saint-Nazaire »Lien vers l'article 

Nous reparlerons du  « modèle écossais » dans une chronique ultérieure

 PIEBÎEM regrette que les élus ne soient pas sur la ligne longtemps défendue par M. François Goulard d'opposition ferme à l'éolien aussi pour des raisons scientifiques et techniques : « Ce qui fait de moi un adversaire acharné de ce projet criminel d'éoliennes au large de Belle-Ile, parce qu'il est inadmissible de massacrer un paysage d'une beauté insurpassable. Mais ce qui me révolte encore davantage, c'est que l'énergie éolienne est absolument impropre à alimenter un réseau électrique, du fait de son caractère totalement aléatoire. »

PIEBÎEM soutient un moratoire sur les projets de parcs éoliens actuels, dont Bretagne sud et rappelle son opposition à un programme éolien en mer insensé de 45 GW, qui constitue une industrialisation à marche forcée de la mer côtière sans intérêt climatique dans le contexte français, dangereux pour la sécurité d'alimentation électrique, économiquement et socialement insoutenable, ravageur pour nos paysages littoraux et leur riche biodiversité. avec des promesses fallacieuses d'emploi et de fortes dépendances étrangères, mettant en péril des activités comme la pêche côtière artisanale, le nautisme, le tourisme dont on ne peut méconnaître l'importance.