La fête à l'éolien en mer ( Le Monde, 25/09/2023)

25/09/2023

 Eolien en mer : 1) les nuages s'amoncellent sur la filière ; 2) la fin annoncée de la course au gigantisme

Deux articles assez critiques du Monde d'un coup !

- La hausse des prix des matières premières, conjuguée à la remontée rapide des taux d'intérêt, remet en cause l'équilibre financier de projets gourmands en capitaux. Les déconvenues se multiplient au Royaume-Uni et aux Etats-Unis.

- La profession semble surprise, alors que des signaux d'alerte avaient pourtant été envoyés dès 2022....l'américain GE Renewable Energy (filiale de General Electric), l'allemand Nordex, le danois Vestas et le germano-espagnol Siemens Gamesa – affichaient près de 5 milliards d'euros de pertes cumulées. De quoi faire craindre un déferlement prochain de moulins chinois à bas prix. Quant aux fournisseurs de ces « turbiniers », ils ont à peine maintenu la tête hors de l'eau, avec des marges d'exploitation autour de 2 %, au mieux

- La déconfiture d'Orsted devrait, dans l'immédiat, ralentir le calendrier de plusieurs appels d'offres des deux côtés de l'Atlantique.

https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/09/24/eolien-en-mer-les-nuages-s-amoncellent-sur-la-filiere_6190795_3234.html

Eoliennes en mer : la fin annoncée de la course au gigantisme . La pression sur les coûts de fabrication et de manutention pourrait refroidir les ardeurs des concepteurs de mâts et de pales toujours plus hauts.

- « La filière a cherché à fabriquer des mâts de plus en plus hauts et des pales de plus en plus longues, dans le but de faire baisser le prix du kilowattheure. Or, cela génère une complexité dont le coût dépasse maintenant les gains de productivité ainsi obtenus"

-"L'opérateur suédois Vattenfall, qui vient de geler l'énorme projet de Norfolk Boreas, au Royaume-Uni, avait mis au point une éolienne de 350 mètres (plus haute que la tour Eiffel, qui culmine à 324 mètres) avec des pales de 300 mètres d'envergure".

-"la vraie question est « d'arriver à produire suffisamment de pales et de nacelles » Mais aussi « des sous-stations en mer »

- "Les ruptures d'approvisionnement ne sont pas loin, et, d'après l'Agence de la transition écologique (Ademe), on est peut-être allé trop loin dans la course au gigantisme. Car non seulement l'Europe manque de fabricants, mais ses infrastructures portuaires et ses navires pour acheminer en mer des éoliennes devenues gigantesques sont insuffisants"

https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/09/24/eoliennes-en-mer-la-fin-annoncee-de-la-course-au-gigantisme_6190808_3234.html