Le lobby de l’éolien se déchaine et tente de faire pression pendant les élections avec de faux arguments

03/07/2024

Le lobby de l'éolien se déchaine sur tous les medias sur un ton trés alarmiste…Plutôt qu' à l'hostilité politique du RN ou d'autres, le lobby des ENR et tout particulièrement de l'éolien doit faire face à la simple réalité physique et économique et aux interrogations et réticences des financiers envers un système qui devient de plus en plus absurde et incontrôlable.

Le lobby de l'éolien se déchaine dans la presse et sur tous les supports avec un ton très alarmiste ( enfin pour lui) ; cf. par exemple :  Le risque c'est que tout s'arrête ; inquiétudes chez les acteurs et les industriels des ENR ( Le Figaro lien ) ; Législatives : « la filière de l'éolien craint un coup de frein » La Tribune lien ; La filière de l'éolien en mer redoute un saccage industriel suite aux résultats des législatives » (Le Marin lien

Le cercle vicieux des ENR : Ce n'est pas tant à l'hostilité politique du RN ou d'autres que se heurte le lobby des ENR et tout particulièrement de l'éolien…mais à la simple réalité physique et économique et aux interrogations et réticences des financiers. Car la politique de promotion des ENR nous emmène dans un cercle vicieux qui se constitue ainsi :

1) Le caractère fatal et intermittent des ENR et leur « cannibalisation » provoque une explosion des périodes de prix négatifs (et plus généralement production à perte)

2) Ces pertes qu'il faut compenser renchérissent le coût de l'électricité...

3) Des industriels électrointensifs ferment leur production et partent, diminuant encore la demande

4) Cette diminution de la demande entraîne une augmentation des périodes à prix négatifs des ENR... qui deviennent de moins en moins rentables

Il est donc assez compréhensible que de plus en plus d'acteurs financiers se montrent réticents à investir dans ce domaine, tant l'absurdité et la dangerosité du système deviennent de plus en plus évidentes.

Là encore, l'exemple (à ne pas suivre de l'Allemagne) est spécialement éclairant : ainsi, Bild du 24 juin 2024 révèle que les coûts de l'électricité verte produite par le soleil et l'éolien deviennent "complètement incontrôlables". Les 10,6 milliards d'euros initialement prévus pour 2024 ont été quasiment épuisés en milieu d'année et une rallonge de 8,77 milliards d'euros sera nécessaire pour subventionner davantage l'électricité dîte « verte » selon le secrétaire d'État aux Finances Florian Toncar. Ainsi, le coût total du financement de l'électricité verte va presque doubler cette année pour atteindre plus de 19 milliards d'euros.

Avant nous besoin de tant d'ENR et surtout d'éolien ? Et surtout la question se pose : Avons-nous seulement besoin de cette électricité « verte » (mais en réalité au fort parfum gazier pour compenser l'intermittence de l'éolien) ?

La bonne nouvelle est plutôt non, et ceci de l'aveu même de Thomas Veyrenc, Directeur général Economie, Stratégie et Finance de RTE :

« À court et à moyen terme, il y aura de l'électricité pour tout le monde. Depuis 2010, la consommation d'électricité baisse en raison d'une meilleure efficacité énergétique, mais la société n'a pas encore largement adopté l'électricité comme principale source d'énergie et continue de consommer d'autres sources. La mobilité électrique ne consomme pas beaucoup d'électricité, moins que le chauffage actuellement » T. Veyrenc, Equilibre des énergies « Europe 2024-2029 »la décarbonation, des principes à l'action, 26 Mars 2024

Les raisons : d'abord, le retour en forme du nucléaire, avec une nouvelle dynamique ( la trajectoire 400 TWH à l'horison 2030-2035 présentée par Luc Rémont, qui repose sur la prolongation des centrales nucléaires à 60 ans (quasiment toutes), certaines à 80 ans l'augmentation de puissance des 900 MW (et peut-être des 1200?) et l'amélioration des arrêts de tranche (programme Star 2025) ; tout cela équivaut à 3 EPR de plus. Parmi les autres facteurs : l'augmentation plus vite que prévu de l'efficacité énergétique et de la sobriété volontaire ou subie, l'électrification moins rapide de la mobilité électrique, choix fiscaux encourageant peu le passage à l'électricité, retards dans la réindustrialisation

Cf par exemple RTE va devoir totalement réviser ses scénarios pour 2050,lien  

Pas d'inquiétudes pour les emplois dans le secteur énergétique ! Et en ce qui concerne les emplois, nulle inquiétude pour celles et ceux qui choisiront les filières de l'énergie. La filière nucléaire est la 3ème filière industrielle française après l'aéronautique et l'automobile, avec 220 000 emplois directs et indirects. Et les industriels de l'atome ont besoin d'embaucher de 10 000 à 15 000 personnes par an jusqu'en 2030 pour mettre en œuvre le plan de relance annoncé par le gouvernement en février 2022, dont les quatre cinquièmes de cadre et techniciens. Des emplois pérennes, qualifiés, bien payés au service d'une transition énergétique réussie et économiquement et socialement favorable ! cf par exemple Le Monde ( lien)