Les choix énergétiques de la région Bretagne sont étranges – 25 millions pour l’hydrogène vert !
La Région Bretagne débloque 25 millions d'euros pour l'hydrogène « vert » C'est le titre d'un article de Ouest-France dans lequel le Président de Région annonce 25 millions, des bus et une navette hydrogène. En même temps, La Tribune annonce : Transition énergétique : le gros coup de blues de l'hydrogène vert!
La Région Bretagne débloque 25 millions d'euros pour l'hydrogène « vert » Extraits
« La décarbonation de l'économie bretonne passera par l'hydrogène renouvelable. » Loïg Chesnais-Girard, le président de la Bretagne, persiste et signe. Et annonce 25 millions d'euros sur six ans (2024-2030) pour développer la filière. »
« C'est aussi dans l'agglomération lorientaise que fonctionneront les trois premiers bus à hydrogène, au printemps prochain. « Au total, une cinquantaine de projets fiables sont en cours de réalisation en Bretagne »
« Parmi les nombreux projets concrets qui devraient voir le jour : le lancement d'une navette baptisée « L'île d'Arz » pouvant transporter quelque 150 passagers dans le Golfe du Morbihan. Cette navette, dont la mise en service est prévue « avant la fin de la mandature » (sans doute 2026), nécessitera l'aménagement d'une station hydrogène dans le port de Vannes. Pourquoi de tels délais ? « Ce n'est pas une question d'argent… Nous travaillons sur les normes de sécurité qui n'existent pas encore pour ce type de bateau et cela prend du temps. Les experts doivent, entre autres, se prononcer sur le stockage d'hydrogène sous le pont d'un navire monocoque, une innovation majeure.
Oui, effectivement l'hydrogène c'est dangereux cf le Hindenburg !
La Tribune : Transition énergétique : le gros coup de blues de l'hydrogène vert . Extraits :
« On ne va pas pas se mentir, il y a eu une phase de communication très importante qui a permis d'installer l'hydrogène dans les têtes. Désormais, on entre dans la réalité qui, elle, est plus complexe » ( Philippe Boucly, France hydrogène)
Faiblesse de la demande ...et de la production : "Plusieurs éléments expliquent ce coup de frein. La qualité des électrolyseurs qui ne semble pas être au rendez-vous est souvent évoquée. Mais le grand blocage réside surtout du côté de la demande... ou plutôt de l'absence de demande.... De fait, les industriels restent très frileux à s'engager dans la durée sur des volumes conséquents d'hydrogène vert, dont le prix reste 2 à 3 fois supérieur à l'hydrogène gris, fabriqué à partir d'énergies fossiles.
Marche arrière sur les bus et trains à hydrogène : "Cette faiblesse de la demande se matérialise aussi dans la les promesses de cette minuscule molécule pour décarboner la mobilité lourde terrestre. En France, les villes de Pau et de Montpellier pour les bus et, en Allemagne, la Basse-Saxe, qui avait pourtant été la première au monde à lancer une ligne commerciale de train à hydrogène, tournent aussi le dos à ce gaz pour lui préférer la propulsion à batterie"
"De plus en plus de régions en France s'intéressent aux trains à batterie. Sur l'hydrogène, on freine avant même d'avoir démarré car cela ne tient pas la route"...
"Je ne vois pas l'hydrogène se développer de manière significative dans la mobilité terrestre. Et dans l'industrie, l'hydrogène va être utilisé comme matière première ou comme agent de procédé, beaucoup moins comme vecteur énergétique "(Cédric Philibert, IFRI)
Lien vers l'article de La tribune et dans nos dossiers technoéconomie figurent trois dossiers sur l'hydrogène


