Les maires de Belle-Île de plus en plus opposés à la zone éolienne marine Bretagne -Sud
Lors d'un Conseil communautaire le 10 juillet, les maires de Belle-Île ont durci leur opposition à la zone éolienne industrielle Bretagne Sud, à moins de 19 km des côtes de Belle-Île et mettent maintenant en cause le projet lui-même et non plus seulement son implantation et étudient la possibilité d'actions juridiques. PIEBÎEM se félicite de cette évolution, dont nous pensons qu'elle doit un peu à la mobilisation des habitants et des associations et refait l'historique des positions des maires de Belle-Île Lien
« Les élus réaffirment non seulement leur désaccord sur l'implantation du projet, mais également sur le projet lui-même »
Verbatim : « La CCBI et chacune de ses communes ont exprimé leur désaccord sur l'implantation du parc éolien flottant Bretagne Sud telle qu'elle est aujourd'hui envisagée. Ce désaccord sur une implantation jugée trop proche des côtes classées « Patrimoine paysager national de Belle-Ile », a fait l'objet en 2022 d'une motion approuvée par le conseil communautaire , mais également par les quatre conseils municipaux de l'île.
En complément, en avril 2025, le conseil communautaire insistait sur l'impact écologique et paysager du projet dans le cadre de l'avis sollicité par M Le Préfet sur la note de cadrage de l'impact environnemental du parc 1 Pennavel, qui a été rédigée par le consortium Pennavel…
Aujourd'hui, alors que la position défendue par les élus de Belle-Ile n'a pas été entendue, les élus réaffirment non seulement leur désaccord sur l'implantation du projet, mais également sur le projet lui-même. « C'est un projet qui sacrifie nos paysages emblématiques à Belle-Ile et que nous avons su préserver, qui ont été immortalisés par tous, notamment des peintres de renom, et qui font notre identité, notre qualité de vie, notre attractivité et notre notoriété », a affirmé Annaïck Huchet, présidente de la communauté de communes de Belle-Île-en-Mer.
Cet avis orientera les choix portés par la Communauté de Commune dans ses futures réponses sur les avis à donner tant au niveau des études d'impacts que pour les autres avis qu'ils seraient amenés à donner . » Vote à l'unanimité.
PIEBÎEM se félicité de cette évolution des élus de Belle-Île pour une opposition au principe même de la zone éolienne Bretagne sud qui accompagne la montée d'une opposition de plus en plus forte des habitants e de la mobilisation de plusieurs associations C'est notre position depuis toujours.
Nos informations précédentes sur le sujet
Avril 2025 : Réticences vis-à-vis de l'implantation, inquiétude pour « un paysage littoral fondant l'attractivité touristique de l'île » lien
Le 28 avril 2025, le Conseil Communautaire de Belle-Île (CCBI) a répondu au Préfet lui demandant son avis sur le cadrage préalable à l'étude d'impact du projet de parc éolien flottant. Il a réaffirmé ses « réticences vis-à-vis de l'implantation retenue pour le parc éolien en mer flottant Bretagne Sud » et évoqué les incidences économiques négatives sur le tourisme. PIEBÎEM publie le verbatim du Conseil Communautaire mais attend une réaction plus forte remettant réellement en cause la zone éolienne Bretagne sud dans la ligne naguère défendue par M. François Goulard. PIEBîEM souhaite que le CCBI poursuive son initiative de recours éventuels contre le projet annoncé en décembre 2024 et qu'il soit rejoint par de nombreux maires des îles et du littoral du Morbihan- la zone éolienne se verra de Saint-Gildas du Rhuys au Pouldu – face à un projet représentant une menace imminente d'une ampleur exceptionnelle contre les paysages et la vie marine côtière et électriquement inepte comme le prouve l'effondrement du réseau ibérique le 28 avril 2025. Les électeurs qui se prononceront lors des prochaines municipales ont besoin de positions claires.
« La proximité de ce projet industriel et éolien flottant induit un risque de perturbation paysagère irrémédiable et dommageable pour notre ile vis-à-vis du paysage classé patrimonial national au titre du site inscrit et classé, vis-à-vis d'un paysage artistique patrimonial de renommée internationale valorisé et fondant l'attrait de certains sites, vis-à-vis d'un paysage littoral fondant l'attractivité touristique de l'île et donc son économie et vis-à-vis d'un paysage de haute valeur du lieu de vie participant à l'acceptation des contraintes liées à l'insularité. »
Décembre 2024 Zones éoliennes Bretagne sud- les élus de Belle-île demandent un avis juridique lien
PIEBÎEM se félicite de la demande par la CCBI d'un avis juridique contre Bretagne Sud : les quatre maires de Belle-Île et la Communauté de Commune de Belle-Île (CCBI) lors d'un conseil tenu le 16 décembre ont déclaré se regrouper pour demander un avis juridique ayant pour objet l'opportunité de recours contre les projets de parcs éoliens flottants au sud de la Bretagne. La Communauté de commune est désignée coordinateur pour l'obtention de cet avis juridique, qui conduira à une réunion de restitution et une éventuelle décision de recours découlant de cet avis juridique.
Janvier 2023 : les cinq maires de Belle-Île écrivent au Président de la République - : l'horizon fait partie des quelques belles choses qui nous restent-ne nous le prenez pas ! ;lien
La présidente de la communauté de communes de Belle-Île-en-Mer (Morbihan) et maire de Bangor, Annaïck Huchet, et les édiles de Locmaria, Palais, et Sauzon ont officialisé, ce lundi 23 janvier 2023, au siège de la CCBI, l'envoi au président de la République d'une lettre transmettant leurs cinq motions contre l'emplacement actuellement arrêté pour le parc d'éoliennes flottantes en sud Bretagne. Ces motions ont été prises par les collectivités entre le 22 novembre et le 12 décembre 2022.
« Le débat public préalable n'a pas permis de débattre du choix du lieu d'implantation », dénoncent les quatre maires, qui estiment même que, «plus préoccupant, le choix du lieu d'implantation semblait scellé avant l'issue du débat public». Ils reconnaissent une « sous-mobilisation locale » mais qui, selon eux,est « liée non seulement à une confusion avec le projet éolien flottant Groix – Belle-Île, mais surtout à la focalisation de l'attention sur la gestion de la pandémie de Covid 19.
Les élus demandent instamment au gouvernement de revoir sa décision du lieu d'implantation pour la fixer en Zone économique exclusive, qui s'étend jusqu'à 200 milles des côtes (370 km), et non en mer territoriale. «Le débat ne doit pas être pollué par la question du versement d'une compensation des nuisances provoquées par les éoliennes, estiment les maires. L'implantation au-delà de la mer territoriale est une nécessité ! »
Car si le lieu actuel d'implantation était maintenu, l'impact serait terrible, selon les maires : « Sur un paysage emblématique, reconnu nationalement ; sur l'attractivité du territoire, autant pour la qualité de vie à l'année que pour l'économie touristique », développent-ils.