Manifestation contre l’éolien en mer et sur terre – 19 octobre 2024 - Vannes – un premier bilan et demain ?

30/10/2024

Le samedi 19 octobre 2024, un mouvement national contre l'éolien sur terre et sur mer a été organisé dans plusieurs départements. PIEBÎEM, coordinatrice du mouvement dans le Morbihan, a organisé la manifestation de Vannes en liaison avec le Synadepa ( Syndicat National des Pêcheurs Artisans), l'UFPA (Union Française des Pêcheurs Artisans), ICE ( Initiatives Climat Energie) , La Pierre du Diable, l'APSSC (Association pour la protection des sites de Saint Clément des Baleines), le Génie du Lieu. Une première, tant au niveau national que dans le Morbihan ; Pourquoi nous manifestons : pressions du lobby éolien, coût et prix de l'électricité, ravages de l'éolien sur terre comme sur mer ...Quand on se bat, on peut gagner !

Vannes : une manifestation plurielle, familiale, festive

Le samedi 19 octobre 2024, un mouvement national contre l'éolien sur terre et sur mer a été organisé dans plusieurs départements à l'initiative des associations les Treize Vents et Le collectif pour la sauvegarde du pays breton. Au total 400 à 500 personnes ont manifesté devant 15 préfectures et sous-préfectures (dont Saint-Brieuc, Dunkerque, Saint-Nazaire, Reims, Vezoul, Laon, Rethel, Auxerre, Besançon, Châlons sur Saône, Château-Thierry, Périgueux, Soisson…)

PIEBÎEM, coordinatrice du mouvement dans le Morbihan, a organisé la manifestation de Vannes en liaison avec le Synadepa (Syndicat National des Pêcheurs Artisans), l'UFPA ( Union Française des Pêcheurs Artisans), ICE ( Initiatives Climat Energie) , La Pierre du Diable, l'APSSC ( Association pour la protection des sites de Saint Clément des Baleines). L'association le Génie du Lieu était également présente à la manifestation. La manifestation de Vannes a donc rassemblé deux organisations professionnelles de niveau national représentant la pêche artisanale, des associations anti éolienne morbihannaises tant côté terre que mer, un élargissement à la Charente maritime avec deux associations du côté de l'île de Ré. La manifestation a été bien visible devant la préfecture avec banderoles, rassemblement, distributions de tracts.- Merci à tous ceux qui ont participé à la préparation et qui sont venus nous rejoindre L'atmosphère a été conviviale et familiale, avec un point presse, de nombreuses prises de paroles ;,discussions, chanson et une remise de document au Préfet.

Si l'assistance (une quarantaine de personnes) a été en deçà de nos espérances, il faut rappeler qu'il s'agissait là d'une première, tant au niveau national que dans le Morbihan : une première manifestation, et une première coordination contre l'éolien sur terre et en mer. Et que nous espérons que ce sera le début de quelque chose, par exemple d'une journée annuelle d'action contre l'éolien au niveau national et local. Par ailleurs cela nous a permis de tisser des liens entre associations qui nous permettrons d'agir davantage ensemble.

Enfin, nous n'avons guère été soutenus par les fédérations nationales, peu enclines à ce genre d'action, ni par ceux qui, par exemple en mer, se contentent d'un possible éloignement des zones industrielles éoliennes, ou qui ne se battent que contre un projet particulier, mais pas contre l'éolien en général.

Pourquoi manifester : « Quand on se bat, on peut gagner » :

Sans étiquettes politiques, de tous bords, nous continuerons à nous battre pour la préservation de notre patrimoine régional, de nos campagnes, de nos forêts, de la mer, du littoral maritime, de la faune et de la flore, de la biodiversité, de la santé humaine et des animaux domestiques.

Pourquoi manifester ! Nous sommes respecteux du droit et de la démocratie, et le droit de manifestation, pacifique, familiale mais résolu à faire connaitre nos préoccupation sur le développement de l'éolien sur terre comme sur mer est un instrument démocratique que nous souhaitons utiliser, même s'il l'a peu été en ce domaine, et nous pensons que c'est le bon moment pour le faire . Pourquoi ?

Parce que les ravages de l'éolien sur les terres comme sur les mers sont de plus en plus visibles et ne peuvent plus être dissimulés à nos concitoyens : Sur terre, la Bretagne est l'une des régions les plus mitées avec les éoliennes les plus proches des habitations, même en-dessous de la distance réglementaire de 500 mètres ; sur mer, c'est un tsunami qui menace avec la zone industrielle éolienne entre Groix et Belle-Ile puis l'équivalent de 60 parcs éoliens de Saint-Nazaire qui sont programmés.

Parce que sur terre comme sur mer, nous avons à faire face à une pression de plus en plus intense du lobby éolien et que des associations isolées ne peuvent plus faire face. La voie judiciaire est toujours utile, elle a permis d'obtenir certains succès, en particulier sur terre, mais l'évolution de la législation sous la pression du lobby éolien ( loi d'accélération des renouvelables , Raison d'Interêt Impératif Public Majeur) rend les combats juridiques plus coûteux et plus compliqués. Beaucoup d'association s'y épuisent mentalement et surtout financièrement et n'ont plus les moyens de combattre. Alors, il est nécessaire d'utiliser aussi d'autres formes d'actions, de faire davantage appel à l'opinion publique, et nous pensons même que cela peut exercer un effet dissuasif plus important

Enfin des thématiques communes émergent. Sur terre comme sur mer, l'Etat, sous influence des lobby éoliens a sommé les autorités locales de désigner des zones dites préférentielles pour placer les zones industrielles éoliennes, et les premières cartes publiées, sur terre comme sur mer, révèlent de multiples conflits et constituent autant de choc pour ceux qui sont sacrifiés et qui enfin réalisent ce qui va leur tomber dessus

Et surtout des préoccupations comme le prix de l'électricité sont des thématiques majeures qui émergent, qui sont communes à l'éolien en mer et sur terre qui frappent les consommateurs individuels, les artisans , les commerçants, les industriels, les services publics, comme les hôpitaux et les maisons de retraite qui ne peuvent plus payer leur facture. Les décideurs politiques et aussi maintenant les citoyens commencent à comprendre à quel point on leur a menti : le vent est peut-être gratuit, mais les énergies fatales intermittentes comme l'éolien sont en fait très chères parce qu'il faut prendre en compte non pas seulement le coût de production mais l'ensemble des coûts associés

Nous continuerons donc le combat, bien sûr.