Michel Barnier et l’éolien en mer
Michel Barnier, le nouveau premier ministre, a été un pionnier de la politique environnementale : dès 1971, il a travaillé au sein du cabinet du tout Premier ministre de l'Environnement en France, Robert Poujade ; de 1978 à 1993, sous Valéry Giscard d'Estaing et François Mitterrand , Michel Barnier a été député, et rapporteur du budget de l'environnement en tant que membre de la commission des finances. Il a notamment fait voter une loi portant son nom, en 1995, qui comprenait, entre autres, la création de la Commission nationale du débat public (pour discuter de grands projets d'infrastructures), l'instauration d'une taxe sur le transport maritime, l'inscription du principe du pollueur-payeur dans le droit de l'environnement et le fonds Barnier pour aider les collectivités à faire face aux catastrophes naturelles .
Et comme un grand nombre de ces pionniers de la politique environnementale (Brice Lalonde, par exemple), il est plutôt pro-nucléaire et n'apprécie pas tellement l'éolien en général, et l'éolien en mer en particulier
Michel Barnier et l'éolien en mer : Saint-Brieuc, Yeu…
Extrait Ouest-France, Quand Michel Barnier estimait que le projet éolien en baie de Saint-Brieuc était « un échec » lien : « Le tout nouveau Premier ministre, nommé par Emmanuel Macron, n'est pas un fan du parc éolien offshore de Saint-Brieuc. En juin et en août 2021, Michel Barnier critique assez durement ce qui n'est encore qu'un projet. Et c'est dans la droite ligne d'un homme qui, s'il érige l'écologie comme une priorité, ne considère pas l'éolien comme une source d'avenir, lui préférant le nucléaire et le solaire »
« Ainsi, dans un tweet du 5 juin 2021, Michel Barnier écrit : « Faute de stratégie énergétique, le projet éolien en baie de Saint-Brieuc est un échec. » Le débat public doit être plus efficace, plus transparent et plus respectueux des réalités humaines, économiques et écologiques »
Ce jour-là, il est invité à Erquy à rencontrer des opposants au parc. Et visiblement, il abonde dans leur sens : « Je pense que notre pays doit préserver le choix nucléaire mais aussi se diversifier. Je suis favorable aux énergies renouvelables, davantage au solaire que d'autres d'ailleurs. »
Dans une interview accordée à Ouest-France le 16 août 2021, il insiste sur le sujet : « Nous avons besoin des énergies renouvelables, mais pas n'importe comment. Pas comme les éoliennes en baie de Saint-Brieuc qui n'ont pas de sens."
Autre interview lien : Nous sommes tombés amoureux de l'île d'Yeu avec mon épouse et mes enfants il y a 20 ans. Tous les jours, je fais le tour de l'île à vélo, avec une pause pour me baigner. Je suis très heureux ici, c'est pourquoi je viens souvent autour du 15 août parce que c'est une fête familiale… A l'île d'Yeu, il faut arrêter avec l'éolien en mer.
"Il faut être clair et dire la vérité aux Français, nous ne relèverons pas le défi climatique sans le nucléaire. C'est une chance que nous ayons cette souveraineté nationale. Il est fondamental de la préserver »
« Je pense qu'il faut réévaluer cette politique d'équipement de l'ensemble de notre pays d'éoliennes, qui posent beaucoup de problèmes pour le paysage et pour la biodiversité, notamment marine » 2021. Lien
Une chance de voir enfin triompher la rationalité climatique, scientifiques, technique, écononomique et stopper ce que PIEBîEM ne cesse dénoncer : un programme éolien en mer insensé de 45 GW, qui constitue une industrialisation à marche forcée de la mer côtière sans intérêt climatique dans le contexte français, dangereux pour la sécurité d'alimentation électrique, économiquement et socialement insoutenable, ravageur pour nos paysages littoraux et leur riche biodiversité avec des promesses fallacieuses d'emploi et de fortes dépendances étrangères et mettant en péril des activités comme la pêche côtière artisanale, le nautisme, le tourisme… ?
A suivre….