Montoir de Bretagne et Plan Social de GE en France : le lobby éolien ment , les élus dupes ou complices déroulent tapis rouge et subventions et ce sont les salariés qui trinquent
Les difficultés de General Electric-Vernova qui se traduisent par un plan social dévastateur en Loire-Atlantique sont particulièrement exemplaires d'un éolien en mer confronté à la vérité sur ses coûts totaux, la dépendance en métaux et matériaux rares, les conflits d'usages qu'il génère, sa rentabilité impossible, la fatalité de sa production (surproductions et « prix négatifs) et les dégâts environnementaux de plus en plus difficiles à dissimuler. Les problèmes de l'Haliade X avec les ruptures de pales de Dogger Bank et de Vineyard1 et leurs conséquences environnementales et économiques sont emblématiques d'une course à la puissance des éoliennes immaitrisable et qui ne peut même pas assurer la moindre rentabilité. Le lobby éolien ment , les élus dupes ou complices déroulent tapis rouge et subventions et ce sont les salariés et les contribuables qui trinquent.
Un plan social d'ampleur : suppression de 58 % de l'effectif de Nantes, 33 % pour celui de Montoir.
« L'avenir de l'usine General Electric de Montoir-de-Bretagne, près de Saint-Nazaire, est loin de s'éclaircir. En début de semaine, le député NFP de Saint-Nazaire Matthias Tavel avait écrit ses inquiétudes au Premier ministre Michel Barnier. Selon plusieurs sources syndicales, la direction de l'entreprise a annoncé ce jeudi 19 septembre 2024 à ses salariés un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) pour les sites de Montoir où sont assemblées les nacelles d'éoliennes mais aussi celui de Nantes.
Dans le
détail, le plan prévoirait la suppression de 58 % de l'effectif de Nantes, 33 %
pour celui de Montoir. En mars dernier, la direction de General Electric avait
déjà réduit la voilure en se séparant des intérimaires et prestataires. Cette
fois, on parle bien d'un PSE. On ne
pensait pas qu'il serait d'une telle ampleur , réagit Jonathan Geraud, délégué
CGT à l'usine de Montoir, on est très
choqués par cette annonce . L'usine d'assemblage qui emploie 420 salariés va
perdre 140 postes, la moitié des métiers
support , précise le représentant syndical CGT, ainsi que 30 à 40 salariés en contrat week-end .
L'usine General Electric de Montoir traverse un sérieux trou d'air depuis
plusieurs mois » lien
Mer et Marine : Un contexte très complique, une Haliade X très problématique et l'éolien en mer qui se heurte aux réalités techno-économiques
« Le site de Montoir-de-Bretagne, qui fut la première usine de fabrication de turbines et de nacelles d'éoliennes offshore en France, a été inauguré en décembre 2014. Un projet porté à l'époque par le groupe Alstom, dont les activités dans les énergies ont été rachetées l'année suivante par l'Américain General Electric. Après une lente montée en puissance, les projets éoliens français sensés porter les débuts de l'activité connaissant d'importants retards, le site ligérien a pu accélérer avec la livraison, en 2017 et 2018, de 66 éoliennes Haliade-150 de 6 MW pour le champ allemand Merkur, puis 80 autres machines de ce type destinées au premier parc tricolore, celui de Saint-Nazaire, mis en service fin 2022.
Face à l'augmentation rapide de la puissance des machines sur le marché international, GE s'est alors orienté vers un nouveau produit, l'Haliade-X. Pas moins de 95 éoliennes de 13 MW ont été vendues pour le parc britannique Dogger Bank A puis 66 autres pour le projet américain Vineyard Wind 1. Mais ces projets ont pris du retard et rencontré différents aléas, notamment logistiques avec un manque de navires d'installation dans un marché en plein essor, provoquant un encombrement des capacités de stockage dans l'estuaire de la Loire et obligeant à réduire la production. S'y sont ajoutés les difficultés rencontrées sur le marché américain qui, après avoir connu une croissance très forte, a été confronté à un changement de contexte économique (inflation, hausse des taux d'intérêts, problèmes d'approvisionnements…) entrainant le report voire l'abandon de plusieurs projets aux Etats-Unis. Enfin, les acteurs historiques de ce marché devenu extrêmement concurrentiel doivent maintenant faire face aux appétits grandissants de la Chine... Un contexte très compliqué qui est venu s'ajouter aux difficultés plus globales de GE … lien
Le point de vue de PIEBïEM : la rentabilité impossible et l'inutilité de l'éolien en mer
En réalité, les difficultés de l'éolien en mer ne sont pas conjoncturelles ( inflation…) mais structurelles, et l'éolien en mer est rattrapé par la vérité sur ses coûts totaux, la dépendance en métaux et matériaux rares, les conflits d'usages qu'il génère, sa rentabilité impossible, la fatalité de sa production (surproductions et « prix négatifs), les dégâts environnementaux de plus en plus difficiles à dissimuler. General Electric-Vernova est particulièrement impacté. D'abord avec l'abandon forcé au début de cette année de troisprojets américains faute de turbines suffisamment puissantes. Sa turbine actuellement la plus puissante, l'Haliade-X a été impliquée dans les derniers mois, par trois incidents graves (ruptures de pales avant même la mise en service) sur le parc britannique Dogger Bank A et sur le projet américain Vineyard Wind 1. Pour ce dernier, situé à proximité des côtes des prestigieuses sites protégés et balnéaires de Nantucket, les conséquences économiques et environnementales (pollution par des débris sur plus d'une centaine de kilomètres de côtes, arrêt de la pêche, fermeture des plages) ont été importantes.
L'éolien en mer, et les déboires de General Electric en sont un exemple, est coincé entre des exigences impossibles de rentabilité et une course à la puissance des turbines mal maitrisées et sans doute immaitrisable (au point que les assureurs considèrent les turbines de dernière génération comme inassurables)
Le lobby éolien ment et ses promesses s'envolent au vent, les élus dupes ou complices déroulent tapis rouge et subventions et ce sont les salariés qui trinquent- et aussi les contribuables, via les aides dont ont bénéficié General Electric. Il est temps que cela s'arrête : moratoire total sur l'éolien en mer !
PJ notre communiqué de Presse