Moratoire sur l’éolien terrestre, l’éolien en mer et les champs solaires en zone agricole – Rassemblement à Vannes devant la préfecture le 24 Mai
Morbihan : Dans le cadre d'un mouvement national organisé par RETM (Réseau Energies Terre&Mer), Vent des Maires et Vent de Colère et soutenu par la FED (Fédération Environnement durable), cinq associations appellent à un rassemblement se tiendra à partir de 15h00 devant la Préfecture, Place du Général de Gaulle pour soutenir et relayer la demande nationale et ses déclinaisons dans le Morbihan et le long du littoral notamment :
- Moratoire sur l'éolien terrestre à Guern, Campénéac, Langonnet, Nivillac, Gourin,…
- Moratoire sur les champs solaires à Campénéac,..
- Moratoire de l'éolien maritime de la Zone industrielle Bretagne-Sud (Belle-Île, Groix, Quiberon).
Les organisations suivantes ont signé l'appel au rassemblement : PIEBÎEM, La Pierre du Diable, Amis de Saint-Gildas, Vent de Folie, Gerveur Da Viken , Vent debout Campeneac
En pièce jointe, l'affiche du rassemblement de Vannes, le tract, et les motifs pour les moratoires demandés
1) Raisons génériques pour un moratoire sur l'éolien terrestre, l'éolien en mer et le photovoltaïque au sol
- Absence d'évaluation économique, sociale et environnementale de l'intérêt public de financer de façon massive ces énergies intermittentes alors que l'électricité française est déjà décarbonée à 95% ;
- Absence de complémentarité avec les Énergies permanentes et pilotables Bas carbone et risque pour la sûreté et la sécurité lié à une modulation excessive des réacteurs nucléaires ;
- Inutilité des ENRi car surcapacité de production électrique en France avec une exportation de 102 TWh en 2024 et baisse structurelle de la consommation électrique (efficacité énergétique, sobriété, prix élevés) ;
- Surproduction en France et en Europe conduisant à des prix négatifs et une volatilité sur les prix de marché en fonction de la météo ;
- Première cause des augmentations régulières du coût complet de l'électricité (investissements RTE, Enedis, subventions pour prix garantis) et par conséquent sur le coût de la vie des Français et la compétitivité des entreprises ;
- Pas de contribution à la réduction du CO2 en France (photovoltaïque émet 2 fois plus que la moyenne française l'été) et besoins de centrales thermiques encore plus émissives quand il n'y a ni vent ni soleil l'hiver ;
- Dégradation de la dépendance énergétique de la France (tout est importé sauf l'assemblage avant installation...) et dépendance à des matériaux stratégiques non disponibles en France ni souvent en Europe ;
- Déstabilisation de la fréquence (onduleur vs alternateur) et risques accrus sur la stabilité du réseau de transport et distribution d'électricité ;
2) Raisons spécifiques additionnelles pour l'éolien maritime
- Risque sur la sécurité de la navigation maritime ;
- Atteinte directe et avérée aux Grands Sites de France : tous les parcs existants et projetés sont localisés devant un Grand Site de France…. ;
- Technologie de l'éolien posé unanimement refusée durant le débat public « La Mer en débat » en termes d'acceptabilité et non maîtrisée en France (Importation, même de Chine pour les mâts...) ;
- Technologie de l'éolien flottant non mature (sous-stations/câbles de raccordement) et non maîtrisée en France ;
- Énergie la plus chère en coût complet, à cause des raccordements et des flexibilité massives nécessaires (coût équivalent à 1 centrale nucléaire ou 30 parcs terrestres) ;
- Énergie très fluctuante qui impacte le plus le réseau en cas de vent fort ;
3) Raisons spécifiques pour l' arrêt de la zone éolienne Bretagne-sud
Bretagne sud 1 et 2 présente une double absurdité : il cumule les inconvénients de l'éolien flottant (coûts extravagants, #250€/MWh, absence de maturité technique, agression de fonds marins exceptionnels par les ancrages et les câbles dynamiques) et ceux de l'éolien posé proche des côtes (maximisation des atteintes paysagères et patrimoniales, des atteintes à la vie marine littorale, des conflits d'usage avec la pêche artisanale côtière, en danger de disparition). Bretagne sud 1 et 2 menace aussi le nautisme et le tourisme, soit une part importante de l'économie locale.