Nantucket, les pales brisées, GE Vernova et l’Haliade X : ça ne s’arrange pas du tout et Dogger bank pourrait être concerné
La rupture de pale de Nantucket n'en finit pas de déployer ses conséquences et l'usine de Gaspé au Québec étant disqualifiée, ce serait LMWind à Cherbourg qui aurait à fabriquer l'ensemble des pales (#140) du parc américain Vineyard Wind1, sous haute surveillance des autorités américaines ; or des suspicions existent déjà sur ses fabrications, d'autant que deux pales identiques se sont déjà rompues sur Dogger Bank. L'histoire d'un échec technologique et financier qui tourne à la catastrophe industrielle annoncée pour GE-Vernova, à Vineyard et peut-être à Dogger Bank, – qui met en cause toute une industrie et explique que certains de ses acteurs se satisfont peut-être du moratoire de l'administration Trump.
Un autre cadeau de départ de l'administration Biden au lobby éolien : l'autorisation de reprendre les travaux sur Vineyard Wind 1
PIEBîEM a longuement parlé de l'incident de Nantucket où la rupture d'une seule pale d'une seule éolienne de la zone industrielle éolienne de Vineyard Wind 1, au large de la prestigieuse Nantucket, a entrainé la fermeture de plages en pleine saison touristique, des littoraux pollués sur plus de 60km, l'arrêt de la pêche, celui des les travaux de plusieurs zones éoliennes . C'est aussi un échec technologique qui met en cause les éoliennes de forte puissance – enfin, ce n'est que 12MW et de l'éolien posé - et donc la rentabilité de l'éolien en mer lien
Après l'approbation in extremis d'une gigantesque zone éolienne de 2,4 GW au large de Nantucket, l'administration Biden juste avant de céder la place a fait un autre beau cadeau au lobby éolien, l'autorisation de reprendre les travaux sur Vineyard-1, où contrairement à certaines informations, la situation était loin d'être normalisée.
Et cette autorisation ne fait en fait que confirmer la déroute industrielle complète de GE dans l'éolien en mer et de ce projet qu'il vaudrait mieux sans doute mieux arrêter tout de suite. Lien
Et au-delà de Vineyard, c'est aussi sans doute le projet Dogger Bank qui pourrait être remis en cause (3 fois 1,2 GW, au large des côtes anglaises et danoises – plus de 130km)
Vineyard I, un désastre industriel confirmé par les préconisations du BSEE
Les travaux ont été interrompus en juillet après la rupture de pale et depuis, seule avait été autorisée l'installation de mats et de nacelles, mais pas de pales.
Le BSEE (Bureau of Safety and Environmental Enforcement) a imposé pour la reprise les conditions suivantes : 1) Toutes les pales déjà installées provenant de l'usine LM Wind de Gaspé ( au Québec) devront être ôtées (a priori, 66 pales sur 22 turbines) ; 2) Aucune pale provenant de l'usine de Gaspé ne pourra plus être installée ( nb où des fraudes sur les contrôles ont été suspectées provoquent un nombre important de licenciements) lien ; 3) l 'ensemble des pales devront provenir de l'usine LM Wind de Cherbourg, ce qui représenterait plus de 140 pales à fournir.
Une charge de travail considérable et a priori une bonne nouvelle pour LM Wind à Cherbourg, que s'est employée à relayer LM Wind et la presse locale … sauf que les conditions sont drastiques et LM Wind Cherbourg sous surveillance étroite.
Gaspé hors course, LMWind à Cherbourg sous surveillance étroite et déjà suspecte ?
Vineyard Wind doit s'assurer que "les pales fabriquées à l'usine de Cherbourg... répondent aux critères de conception originels, sinon le BSEE peut exiger qu'elles soient retirées »
Un agent de vérification certifié doit également assister à la fabrication de toutes les pales nouvellement fabriquées dans l'usine de Cherbourg, et « doit s'aligner avec le BSEE sur les processus dont [l'agent] doit être témoin, y compris, mais sans s'y limiter, l'application d'adhésif et la fermeture de la lame ».
Vineyard Wind devra adopter des mesures de précautions supplémentaires, notamment l'examen des dossiers de fabrication de chaque pale reçue pour s' assurer de leur intégrité structurelle, l'inspection visuelle de chaque pale installée avant la production d'électricité et des inspections externes par drone ou visuellement devront être effectuées dans les six mois suivant l'installation de nouvelles pales.
Ce n'est donc pas gagné d'avance et ce marché important pour LMWind Cherbourg peut rapidement tourner au cauchemar. Ceci d'autant plus que deux ruptures de pales se sont déjà produites sur les mêmes turbines Haliade X avec les mêmes pales sur la chantier de Doggerbank en mai et août 2024 (cf Nouvelle rupture de pale sur une Haliade X- c'est une série ! lien et que, selon le Nantucket Current, le BSEE aurait des doutes sur les fabrications de Cherbourg et aurait déjà identifié des problèmes sur six pales fabriquées à Cherbourg et installées à Vineyard Wind1 lien
Il est donc assez clair que les probabilités d'échec sur Vineyard Wind 1 sont importantes, et on ne voit pas pourquoi il en irait différemment à Dogger Bank, sauf à supposer que les autorités françaises et anglaises soient beaucoup plus laxistes que celles des USA.
L'histoire de Vineyard Wind et de GE Vernova (et bientôt Dogger Bank ?) est celle d'une catastrophe industrielle de promoteurs éoliens englués dans leurs mensonges, leurs fraudes parfois et une course techniquement non maitrisée à la puissance des éoliennes (pourtant seulement 12MW). Cf GE-Vernova gèle son activité éolien en mer : Nantucket m'a tué ! lien
L'administration Trump n'y est pour rien, et vu la modération du lobby éolien à l'annonce d'un moratoire sur l'éolien en mer lien , on peut en fait se demander si certains promoteurs ne sont pas satisfaits de ce moratoire qui leur permet de se dégager de projets mal emmanchés à la rentabilité très incertaine et d'une industrie en grande difficulté incapable de tenir ses promesses et de vivre sans être hautement subventionnée.







