Nouvelles bisbilles sur la taxe éolienne de la zone industrielle éolienne de Saint-Nazaire Guérande. Indécence et inconscience des élus locaux

05/06/2024

Plus de 300 éoliennes en Bretagne sud Face à l'éolien en mer, l'indécence et l'inconsciences des élus locaux ne connaissent plus de bornes. Comme l'explique Eric Guillot, si rien n'est fait, les Îles du Large du Morbihan (Belle-Île, Groix, Houat et Hoëdic) seront entourées de plus de 330 éoliennes flottantes de 300 m de hauteur . Et pendant ce temps-là les élus locaux se battent sur la taxe éolienne !

NB : AO5 Bretagne Sud , attribué 13 éoliennes, AO9, extension de AO5 #40 éoliennes, NAMO3 #80 éoliennes et NAMO 4 #160 éoliennes, future extension du parc de St. Nazaire/Guérande vers Belle-Île, future extension de AO9 lien 

Et pendant ce temps-là les élus locaux se battent sur la taxe éolienne ! Le rapport Josso-.

Face aux premières dissensions, la députée Modem de la 7e circonscription de Loire-Atlantique, Madame Sandrine Josso avait été missionnée « pour rassembler les maires et élaborer un consensus local ». Eh bien ce n'est pas gagné !

Dans l'état actuel, la moitié de la taxe totale (8,9 millions d'euros) est à répartir entre treize communes. Les villes de la Presqu'île de Guérande demandent une meilleure part, au motif qu'elles sont en première ligne : les éoliennes sont très, très visibles depuis Le Croisic, Batz-sur-Mer, Le Pouliguen, La Baule…

Madame Sandrine Josso a en partie écouté leurs plaintes et son rapport préconise trois propositions : 1) la prise en compte de la population au sens de la dotation globale de fonctionnement « afin d'inclure les résidences secondaires et les emplacements de caravanes ». 2) l'intégration d'un troisième taux, en plus de la population et de la proximité, « en prenant en considération le nombre maximal d'éoliennes visibles par cône de vue ». Depuis Batz, par exemple, on voit les 80 machines. 3) la « pondération selon le nombre de points du territoire (séparés d'une distance d'au moins 1 km), à partir desquels ces éoliennes sont visibles ».

Cette machine à gaz ou plutôt à vent a suscité la colère d'élus locaux de tous bords, pour une fois réunis, qui demandent soit une refonte totale du régime de la taxe éolienne, soit s'insurgent contre es préconisations de Mademe Josso.

Acheter l'acceptabilité sociale à coup de taxe éolienne ? ( Lysiane Metayer, Jimmy Pahun)

Ainsi, la députée Renaissance de Lorient Lysiane Métayer et Jimmy Pahun (Modem) rappellent que actuellement, si les éoliennes sont implantées au-delà de la limite des 12 milles nautiques (22 km, la frontière des eaux territoriales), les taxes fiscales reviennent au budget de l'État et non aux collectivités locales, ce qui ne les incite pas à être favorables à leur éloignement… Pour Lysiane Métayer, « ce premier parc éolien flottant doit servir de modèle pour de futurs développements toujours plus éloignés de nos côtes ». Cette révision fiscale permettrait également « de garantir une juste redistribution entre collectivités littorales, usagers de la mer et associations ». Pour la députée morbihannaise, « il en va de l'acceptabilité sociétale et donc de la réussite de ces projets pour nos territoires ».

C'est ignorer que faute de postes électriques flottants, l'éloignement des côtes sera impossible d'ici environ 2040. Madame Le Metayer veut de l'argent pour Lorient au détriment des communes directement affectées. Et non, Madame le Metayer, l'acceptabilité sociale pour l'éolien en mer ne s'achètera à coup de redistribution de taxe éolienne.

Le préjudice de visibilité.. ça n'existe pas, c'est seulement pour les riches  (Matthias Tavel, David Simzun)

Pour le Député NUPES de Saint-Nazaire, Matthias Tavel. « Sandrine Josso a tout faux… Son rapport passe à côté des enjeux de la filière et témoigne de la volonté du gouvernement de faire un nouveau cadeau fiscal aux plus riches, au détriment de l'intérêt général… ces propositions visent à réduire la part revenant à Saint-Nazaire et à favoriser les communes du littoral plébiscitées par les riches vacanciers. »

M. Tavel, le paysage maritime est aussi le patrimoine de ceux qui n'en ont pas d'autres le bien commun de tous les Français. Et même au-delà.

Pour David Samzun, maire PS de Saint-Nazaire, la mission confiée à la députée Sandrine Josso « aboutit, contre toute logique, à proposer une forme de répartition visant à créer un « préjudice de co-visibilité », observe-t-il. À l'heure où notre pays cherche à renforcer son indépendance énergétique, dans un contexte géopolitique particulièrement menaçant, nous ne comprenons pas de telles conclusions, ne tenant aucun compte de la mobilisation de la ville de Saint-Nazaire pour réussir ce défi industriel. »

Ainsi, au nom d'une urgence climatique pour laquelle l'éolien en mer n'est aucunement la solution, M. Samzun prétend interdire même de parler de la visibilité des parcs éoliens ! La dégradation du paysage ne compte pas, il ne faut même pas en parler ! Lien1Lien2  Lien3 

PIEBÎEM rappelle son opposition au parc de Bretagne-Sud comme au programme éolien en mer insensé de 45 GW, qui constitue une industrialisation à marche forcée de la mer côtière sans intérêt climatique dans le contexte français, dangereux pour la sécurité d'alimentation électrique, économiquement et socialement insoutenable, ravageur pour nos paysages littoraux et leur riche biodiversité avec des promesses fallacieuses d'emploi et de fortes dépendances étrangères et mettant en péril des activités comme la pêche côtière artisanale, le nautisme, le tourisme.