Pollution suspecte à Cayeux sur mer, la faute aux éoliennes ? SCOPA demande des explications !
Jeudi 22 août une nappe blanche d'environ 3km², a été repérée près de Cayeux sur mer et a entrainé la fermeture des plages et activités en Baie de Somme. Le début des travaux de construction de la centrale éolienne du Tréport peut être suspecté (ce ne serait pas la première fois que des travaux dans une zone industrielle éolienne sont cause de pollution ). Plus d'un mois après, aucune communication n'a été faite sur la nature du polluant ( corps gras ?) et l'origine de la pollution. Les associations SCOPA ( Sauvegarde des Côtes d'Opale Picarde et Albâtre – lien- et Sans offshore à l'horizon s'indignent de ce manque de transparence et ont écrit au préfet de la Somme
Pollution mystérieuse et fermeture des plages de la baie de Somme
Jeudi 22 août une nappe blanche d'environ 3km², a été repérée près de Cayeux sur mer. La situation a été jugée suffisamment grave pour que la préfecture de la Somme interdise la baignade en pleine saison touristique ainsi que la pêche à pied pour les particuliers et les professionnels de Mers les Bains à Fort Mahon, incluant la baie de Somme.
L'apparition de cette nappe étrange a été jugée suffisamment inquiétante pour que la préfecture de la Somme interdise le vendredi 23 aout la baignade en pleine saison touristique ainsi que la pêche à pied pour les particuliers et les professionnels de Mers les Bains à Fort Mahon, incluant la baie de Somme.Étaient concernées les communes de Mers-les-Bains, Saint-Quentin-la-Motte-la-Croix-au-Bailly, Ault, Woignarue, Cayeux-sur-Mer, Lanchères, Pendé, Saint-Valery-sur-Somme, Boismont, Noyelles-sur-Mer, Ponthoile, Favières, Le Crotoy, Saint-Quentin-en-Tourmont, Quend et Fort-Mahon-Plage. « On ne sait pas encore ce que c'est, expliquait vendredi matin le maire de Cayeux-sur-Mer, Jean-Paul Lecomte. Apparemment, cette nappe est constituée de corps gras. Des analyses sont en cours. Pour le moment, on peut tout supposer : un dégazage hors la loi, des suites des travaux des éoliennes en mer… » De fait, ce phénomène jamais observé apparemment de mémoire locale coïncide avec le début des travaux de construction de la centrale éolienne du Tréport depuis quelques semaines. Des phénomènes de pollution huileuse avaient été déjà observées lors de la construction du parc de Saint-Brieuc.
Qui « disparait » aussi mystérieusement qu'elle était apparue !
Le samedi 24 août, toutes les autorisations étaient levées ; la nappe avait mystérieusement disparu. La préfecture annonçait que « suite au vol de l'hélicoptère Dauphin réalisé tôt dans la matinée du samedi 24 août 2024, la disparition visuelle totale de la nappe détectée précédemment par image satellite a été confirmée ainsi que la dilution de la matière huileuse constituant la nappe par brassage naturel. Ce phénomène de dilution s'explique par la grande faculté de dispersion de la matière huileuse au regard de la nappe observée. »
Des analyses permettant d'identifier la nature de la matière huileuse et son origine devaient être communiquées dans la foulée ; elles ne l'ont jamais été. – en tous cas, elles ne le sont toujours pas fin septembre-. Cette dilution dispersive étrange et rapide semble bien arranger tout le monde, mais enfin, comme explique Lavoisier, rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ; alors , il serait intéressant de comprendre exactement ce qui s'est passé et ce qu'est devenu cette mystérieuse nappe, et ses effets éventuels.
Les associations demandent la transparence !
SCOPA ( Sauvegarde des Côtes d'Opale Picarde et Albâtre – lien. https://scopaas.fr/ et Sans offshore à l'horizon ont donc écrit une lettre au préfet de la Somme le 27 septembre 2024 demandant à ce que leur soient communiqués les résultats des analyses du Laboratoire d'analyse de surveillance et d'expertise de la Marine (LASEM) de Cherbourg et l'identification éventuelle du pollueur, qui devait avoir à payer pour les dommages qu'il a causé.
Demander cette transparence, c'est bien le minimum, d'autant que l'industrialisation de la mer côtière par le développement insensé (45 GW) et inutile de l'éolien en mer créera des catastrophes naturelles, des marées noires- que nous avions oubliées, des accidents, des dommages sur d'autres activités, et ceci d'autant plus que les zones industrielles éoliennes sont proches des côtes ; e2n témoigne les conséquences de la chute d'une seule pale à Nantucket – voir par exemple lien
Pour rappel une éolienne type c'est 3400 gallons ( soit 13000 litres) de liquides polluants divers …