Quand les milliards pleuvent sur les ENR et plus particulièrement l'éolien en mer

10/07/2024

Les lobbyistes de l'éolien n'ont cessé de se plaindre ces derniers temps, le robinet à subventions menaçait de s'éteindre. Mais en fait, les milliards continuent à pleuvoir. Et c'est qu'en effet, ils ont besoin de beaucoup de subventions parce que leur modèle économique est, comme c'était prévisible, en train de s'effondrer sous l'effet de leur production anarchique et incontrôlable et des lois physiques et économiques (cf prix négatifs lien )

Une enveloppe de 10,82 milliards d'euros pour les parcs d'Oléron et de Centre Manche 2 !

Dans le cadre de sa transition énergétique, la France s'est donnée pour objectif de mettre en service 50 parcs éoliens en mer représentant 40 gigawatts (GW) installés d'ici 2050. Afin d'y parvenir, il faudra attribuer 2 GW par an à partir de 2025 et 20 GW attribués au total en 2030. Plusieurs projets éoliens en mer sont en cours sur les trois façades maritimes françaises et trois parcs sont désormais en service à Saint-Nazaire, Fécamp et Saint-Brieuc.

La Commission Européenne vient de valider une nouvelle aide pour deux nouveaux parcs en mer français. Le premier est le parc éolien posé situé au large de l'île d'Oléron, pour une puissance comprise entre 500 mégawatts (MW) et 1 GW. Au total, le site comptera entre 50 et 80 éoliennes. Le second parc concerné par l'aide financière est Centre Manche 2, un mastodonte de 1,5 GW situé à 43 km des côtes normandes.

En pratique, le feu vert de la Commission européenne consiste à permettre à l'État français de prévoir une enveloppe de 10,82 milliards d'euros qui aura pour but de soutenir les deux projets sous la forme d'un contrat sur la différence (CFD) sur une période de 20 ans. Il s'agit de verser à l'exploitant une prime mensuelle dont le montant varie selon l'écart enregistré entre les prix de marché et le prix de référence défini contractuellement. Selon cette différence, l'exploitant recevra un complément si l'écart est en sa défaveur. Dans le cas inverse dans lequel l'écart serait en faveur de l'exploitant, celui-ci reversera la différence à l'État. Par ailleurs, l'exploitant sera désigné sur la base d'un appel d'offres. La Commission européenne a donné son accord pour ce dispositif, sur la base du plan industriel du pacte vert, au motif que « le régime français était nécessaire, approprié et proportionné pour accélérer la transition écologique ». Lien1 Lien2

NB1 : En réalité, compte-tenu de l'extension du phénomène des prix négatifs, les ENR se cannibalisent quand il y a du vent et leur rentabilité s'effondre, ces garanties de revenus seront bel et bien versées et cela donc coûtera fort cher au contribuable et au consommateurs cf lien 

NB2 : 10 milliards d'euros, c'est justement le plan d'économies qu'avait annoncé Bruno Le Maire , en raison de prévisions à la baisse de la croissance française. C'est 2 % du budget de l'État, c'est quasiment le montant du budget de la Justice ou plus de deux fois celui de la Culture 

La filière des énergies renouvelables « soulagée » après les résultats des élections législatives. lien Le Marin

« Si les élections législatives n'ont pas permis de porter une majorité claire à l'Assemblée nationale, leurs résultats écartent la promesse de moratoire sur les énergies renouvelables du Rassemblement national. De quoi rassurer la filière, notamment sur l'éolien en mer.

La réaction de la filière des renouvelables après les résultats des élections législatives est unanime. Chez France renouvelables comme au Syndicat des énergies renouvelables (Ser), on se dit soulagés . En écartant le Rassemblement national, finies les histoires de moratoire , souligne Jules Nyssen, le président du Ser. »

NB : Alors cette grosse ficelle de propagande des margoulins de l'éolien d'assimiler l'opposition à l'éolien au Rassemblement National et de disqualifier les opposants à l'éolien en les qualifiant de « climatosceptiques » ( ce qui pour PIEBÏEM est faux) ça commence à suffire !

« Plus d'explications, d'informations, de pédagogie apparaissent aussi nécessaires, notamment sur les enjeux industriels. Concernant la seule filière des énergies marines renouvelables, ce sont 8 300 emplois en France à fin 2023. Un secteur qui attend de la visibilité »

NB : La filière nucléaire est la 3ème filière industrielle française après l'aéronautique et l'automobile, avec 220 000 emplois directs et indirects. Et les industriels de l'atome ont besoin d'embaucher de 10 000 à 15 000 personnes par an jusqu'en 2030 pour mettre en œuvre le plan de relance annoncé par le gouvernement en février 2022, dont les quatre cinquièmes de cadre et techniciens. Des emplois pérennes, qualifiés, bien payés au service d'une transition énergétique réussie et économiquement et socialement favorable !