Quatre associations déposent un recours contre la stratégie de l’Etat dans l’éolien offshore

17/03/2024

Quatre associations, Sea Shepherd France , Gardez les Caps , Défense des Milieux Aquatiques  et Wild Legal, ont annoncé le 11 mars avoir lancé une procédure de recours en « carence fautive » contre l'Etat. Elles veulent le contraindre « à revoir en urgence sa copie sur l'éolien offshore ».

La procédure s'appuie sur une parole scientifique qui souligne que la planification actuelle de l'éolien en mer doit être revue afin d'éviter une destruction irrémédiable des habitats et de la faune marine.

"Tenant compte de la longévité élevée et du faible rythme de reproduction de certaines espèces d'oiseaux marins présentes localement, une augmentation de 5% (voire de 1%) de leur mortalité serait incompatible avec leur survie "

En adoptant le document stratégique de façade Nord Atlantique – Manche Ouest actuel et en autorisant en l'état le parc éolien de la baie de Saint-Brieuc, l'État a manqué au respect de plusieurs normes protectrices de la biodiversité marine, notamment au principe de précaution, aux normes européennes relatives aux sites Natura 2000, aux engagements en matière de bon état écologique des eaux, au cadre légal des espèces protégées, à l'objectif "zéro perte nette de biodiversité" et à la séquence "éviter, réduire, compenser" (ERC).

Le parc éolien de Saint-Brieuc, dont la construction a été menée jusqu'au bout malgré l'impossibilité de compenser certains impacts pourtant irréversibles pour les écosystèmes locaux, illustre dramatiquement cette carence de l'État. (NB 59 autorisation de destruction d'espèces protégées)

Les 4 associations sollicitent la réalisation d'études complémentaires qui permettront d'identifier les habitats et les espèces présents sur la façade et d'évaluer avec précision comment ces derniers sont impactés par les activités humaines.

NB : PIEBÏEM soutient cette action qui dans la suite du procès simulé Wild Legal dont le principe est « Penser les droits des océans, pour bâtir une transition énergétique compatible avec la protection du vivant. ». PIEBÎEM était présent à cette action novatrice et intelligente et nous en avons rendu compte dans notre section dossiers scientifiques-environnement ( cf dossier ci-joint Procès simulé Wild Legal contre le Document Stratégique de Façade Nord Atlantique Manche-Ouest (NAMO)