Sommet SOS Océan : PIEBÎEM appelle à prendre en compte la menace de l’industrie éolienne contre la biodiversité marine
Les 30 et 31 mars, Paris accueillait au Musée de la Marine le sommet SOS Océan, un événement international réunissant scientifiques, représentants d'ONG et acteurs engagés pour échanger sur les enjeux de préservation de l'océan et destiné à préparer la troisième Conférence des Nations unies sur l'Océan (UNOC-3), qui se tiendra à Nice du 9 au 13 juin 2025 et auquel des dizaines de chefs d'État sont attendus entre le 9 et le 13 juin. PIEBÎEM était présent et entend que la menace que fait peser l'industrie éolienne sur la biodiversité marine, en France et tout particulièrement en Bretagne, ne soit pas ignorée, en France et plus spécifiquement en Bretagne.
Un programme éolien en mer insensé et dévastateur et une menace imminente contre la vie marine côtière
18 GW d'éolien en 2035, 45 GW en 2040 pour les côtes françaises selon le « pacte éolien », dont 25 pour la seule Bretagne, - soit l'équivalent énergétique de 50 parcs de Saint-Nazaire), c'est l'annihilation de plus de cent ans d'effort du littoral et sa dévastation complète, ainsi que celle la biodiversité marine dans sa zone côtière, la plus riche ; c'est, pour reprendre le discours de Sea Shepherd dans sa campagne des Vents de la colère, « une menace imminente d'une ampleur telle qu'elle hypothèque l'avenir de la vie marine côtière … Au prétexte de lutter contre le changement climatique, les promoteurs de l'industrie éolienne en mer se voient accorder des passe-droits qui seraient refusés à n'importe quelle autre industrie. » lien
En effet, ce programme éolien en mer, en dehors de son caractère destructeur des littoraux est sans intérêt climatique dans le contexte français, économiquement ruineux, socialement non soutenable, dangereux pour la sécurité d'alimentation et la stabilité du réseau électriques et met en péril des activités comme la pêche côtière artisanale, le tourisme de qualité, le nautisme.
Des fonds marins exceptionnels ravagés par le projet éolien Bretagne sud (Belle-ïle/Groix/Quiberon)
A moins de 20km de Belle-Île et 30 de Groix et Quiberon, le projet éolien Bretagne sud cumule les inconvénients de l'éolien posé ( proximité des côtes, conflits d'usages) et de l'éolien flottant ( coût extravagants, absence de maturité technique, taille des éoliennes). Avec ses machines d'environ 300 mètres de haut, Bretagne sud, situé en pleins couloirs de migrations importants pour les oiseaux, les cétacés, les poissons représente un danger majeur pour de nombreuses espèces protégées. En plus, les éoliennes flottantes endommageront des fonds océaniques exceptionnels. PIEBîEM veut faire mieux connaitre des écosystèmes marins les plus remarquables qui se trouvent mis en péril par ce projet éolien Bretagne sud (Belle-Île/ Groix Quiberon) et dont elle a ouvert le recensement sur son site internet, en commençant par les spécificités de l'agression des fonds marins par les éoliennes flottantes lien
Les coraux des mers froides, et même des agrégations originales de coraux et d'huîtres – des quasi-jardins de coraux, qui sont les premières agrégations de ce type documentées à l'échelle de la façade manche-atlantique française et constituent des Écosystèmes Marins Vulnérables seraient fortement et irrémédiablement agressés par la construction et le fonctionnement (frottement des câbles et ancrages) des éoliennes flottantes. lien
Les bancs de maërl et les herbiers de zostère constituent des habitats essentiels pour la vie et la biodiversité marine, des zones de nourriceries importantes, des habitats protégés d'une particulière richesse et vivacité avec des caractéristiques rares donc un patrimoine naturel unique qui nous a été transmis, et que nous devons préserver et transmettre à notre tour. Or le projet de zone éolienne flottante Bretagne sud présente clairement, par ses agressions particulières sur les fonds marins, des risques particuliers et sérieux de dommages importants irréversibles et non compensables. lien
La présence importante d'habitats de pennatules (avec terriers de Langoustine) et d'haploops est signalée dans la zone d'étude rapprochée du projet. Avec la zone éolienne industrielle Bretagne sud, ce serait l'une des principales nourriceries locales de langoustine, jusqu'ici soigneusement préservée, qui serait menacée. Ils offrent un espace de nourricerie exceptionnel pour de nombreux poissons et coquillages ; là encore, la Bretagne sud présente une situation très rare avec des densités parmi les plus importantes au monde. lien
Un milieu naturel d'un telle originalité, beauté et fragilité qui nous a été transmis doit être préservé- y placer une zone industrielle flottante est un crime contre la nature. Il faut arrêter Bretagne sud /ci joint CP et tract