Union Française des Pêcheurs Artisans : Pêche artisanale, défense de l’environnement, lutte contre l’éolien en mer, même combat !

Une nouvelle association vient de naitre, l'Union Française des Pêcheurs Artisans vouée à la défense de la pêche artisanale : « Ça faisait des mois que nous en parlions car nous ne nous sentions pas représentés ni défendus par nos instances. L'interdiction de pêche d'un mois dans le golfe de Gascogne a accéléré les choses », explique David Le Quintrec, le porte-parole lorientais des pêcheurs en colère nommé vice-président de l'association, également présidée par un pêcheur de la Manche, Philippe Calone, et un pêcheur de la Méditerranée, Jimmy Rodriguez (vice-président).

Extrait du manifeste de l'UFPA : : « Bateaux de moins de 25 mètres, tous métiers, petite pêche, pêche côtière, pêche hauturière, pêche à pied, caseyeurs, chalutiers, ligneurs, fileyeurs, coquillards, nous devons faire reconnaître notre écosystème pêche artisanale en tant qu'acteur ancestral de la gestion environnementale, économique et socioculturelle du domaine maritime public français. Localement, régionalement, nous souffrons tous d'un manque de représentativité auprès du Comité National des Pêches qui ne fait pas suffisamment force de proposition vis à vis des instances gouvernementales et européennes.

En dehors de tout clivage politique, notre volonté est de défendre ensemble, de manière transparente et démocratique, nos intérêts, tant sur le plan économique que social, sociétal et environnemental ; d'identifier les problèmes sur la base d'échanges continus avec notre communauté ; de défendre nos positions devant les décideurs politiques ; d'engager des actions en justice si nécessaire ; de partager nos constats et nos connaissances empiriques avec les organismes scientifiques en créant des groupes de travail afin d'élaborer avec eux des solutions acceptables » Lien Hello Asso 

Des discussions fructueuses avec Sea Shepherd.

Cette association veut être une alternative au Comité national des pêches maritimes et des élevages marins (CNPMEM), et ce, le plus rapidement possible. "Je pense qu'au niveau politique, le comité national est sous la tutelle de l'État, donc on ne peut pas être défendu", poursuit David Le Quintrec, vice-président Façades atlantiques de l'UFPA. "Le Comité national ne sert que les intérêts des industriels, de l'État, des industriels éoliens qui vont prendre notre surface de pêche sur la mer."

Lamya Essemlali, présidente de Sea Shepherd France, pointe, à l'instar de David Le Quintrec, des difficultés dans les relations avec le Comité national des pêches. Elle dit avoir "identifié comme gros point de blocage, la politique orchestrée par le Comité national des pêches qui fait tout pour que le problème s'enlise, diabolise les scientifiques et met les pêcheurs dans une voie qui les mène à l'impasse." Elle voit au contraire dans la création de l'UFPA une occasion de "travailler avec des pêcheurs qui ont une vision pérenne de leur métier et qui ne sont pas dans le déni, et donc ont compris l'intérêt de trouver des solutions."

PIEBÎEM, qui ne cesse de dénoncer les menaces de disparition de la pêche (nous avions organisé le 4 novembre 2023, à Lorient, une réunion publique commune entre PIEBÎEM, le Collectif Pêcheurs en Colère du Morbihan et le SYndicat NAtional pour la DEfense des Pêcheurs Artisans) et les menaces pour la biodiversité d'un programme éolien en mer insensé et inutile climatiquement de 45 GW dont la publication des cartes d'implantations privilégiées devraient réveiller les élus Bretons, se félicite évidemment de la création de l'UFPA et de ce dialogue que nous suivrons de près.

liens France TV info, Le Télégramme, cartes zones éoliennes privilégiées