Zones éoliennes Bretagne sud- les élus de Belle-île demandent un avis juridique
PIEBÎEM se félicite de la demande par la CCBI d'un avis juridique contre Bretagne Sud : les quatre maires de Belle-Île et la Communauté de Commune de Belle-Île (CCBI) lors d'un conseil tenu le 16 décembre ont déclaré se regrouper pour demander un avis juridique ayant pour objet l'opportunité de recours contre les projets de parcs éoliens flottants au sud de la Bretagne. La Communauté de commune est désignée coordinateur pour l'obtention de cet avis juridique, qui conduira à une réunion de restitution et une éventuelle décision de recours découlant de cet avis juridique
Lors de cette réunion, Mme la Présidente de la CCBI a notamment rappelé que Bretagne Sud 1 prévoit à l'horizon 2028-2029 la pose de onze éoliennes flottantes de trois cents mètres de haut à une distance de 20 km de Belle-Ile sur près de 45 km2 et Bretagne sud 2, à l'horizon 2032-2035, la pose d'éoliennes flottantes sur une surface potentielle de 255 km2. (Bretagne sud 2 comprendra sensiblement deux fois plus d'éoliennes que Bretagne Sud 1).
Sur le fond, PIEBÎEM ne cesse d'alerter depuis cinq ans sur ces projets éoliens dévastateurs pour nos superbes paysages littoraux mondialement connus et leur riche biodiversité, sans intérêt climatique dans le contexte français, dangereux pour la sécurité d'alimentation électrique, économiquement et socialement insoutenables. De tous ces projets, Bretagne Sud est l'un des plus absurdes puisque cumulant les inconvénients de l'éolien flottant (manque de maturité technologique, coûts exorbitants) et de l'éolien posé (proximité des côtes et conflits d'usage, notamment avec la pêche et le tourisme).
Sur la forme, le processus de désignation par la CRE qui a conduit pour Bretagne sud 1 au choix d'un candidat résiduel aux difficultés financières avérées, après abandon du candidat initial, avec « des paris technologiques intégrant des hypothèses incertaines quant aux innovations qui seront disponibles » et des « trajectoires ambitieuses de baisse des coûts, également incertaines » parait également juridiquement fragile.
Nos réunions, manifestations, prises de paroles et participations à des concertations n'auront pas été inutiles.
PIEBÎEM se réjouit donc de l'initiative des Maires de Belle-Île que nous remercions et, sans intervenir directement dans une action qui doit rester celle des élus locaux, nous proposons notre aide dans cette démarche, qui, si elle est menée avec détermination, ne peut qu'aboutir à une réelle remise en cause de l'opportunité même de Bretagne sud.
PIEBÎEM se bat pour que les générations futures continuent à bénéficier d'un horizon libre, d'une mer littorale vivante et pour que ne soient pas annihilés plus de cent ans d'efforts de protection du littoral, contre un retour aux temps que l'on croyait révolus où la mer était la poubelle de la terre. Nous espérons que seront de plus en plus nombreux les élus locaux à nous rejoindre dans ce combat.
Notre CP ci-joint